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Qui écoute qui?

Un gouvernement qui se respecte devrait, en principe, respecter d’abord les administrés qu’il dirige. C’est l’ultime mission depuis que l’Homme a réussi à instaurer les premiers gouvernements primitifs. Quand le contraire se produit, c’est-à-dire, quand les administrés commencent à se couper en quatre en veillant scrupuleusement aux intérêts et au bien-être du gouvernant, c’est là, seulement, qu’il faudrait s’attendre au pire. Revenons maintenant à la qualité des services disposés par les pouvoirs publics à l’égard du citoyen… ce n’est pas facile de se prononcer là-dessus. C’est une question pertinente, mais pleine de controverses. Pour être plus juste sur ce fait, il faudrait reconnaître que les pouvoirs publics avaient réussi, quand même, à rendre disponibles quelques services, notamment, les services courants nécessaires. Mais, attention, ce n’est pas tout ! Il reste beaucoup à faire, précisément sur les plans de l’équité et de l’égalité des droits et opportunités… En Algérie, les textes légiférant les relations entre gouvernants –gouvernés sont à cheval quant à la très sensible question de l’égalité des droits, des devoirs et des chances. Sur le plan pratique, les choses incitent à la déception…les grands maux bureaucratiques de l’administration algérienne sont légion et se tiennent en affront contre des textes juridiques. Népotisme et corruption ont sérieusement endommagé la bonne conduite de l’administration…et c’est par la cause de ces deux sinistres facteurs que beaucoup de droits des citoyens, particulièrement des citoyens laissés pour compte, ont été bafoués, cependant bien dissimulés sous un amas trompeur de démagogie. Le manque de conscience civique, chez un nombre important de citoyens, a favorisé l’absence de confiance et d’échanges entre le citoyen et son administrateur. L’on ne cesse de dire et de répéter que la confiance serait cet adhésif qui maintiendrait la bonne relation, voire cette entente, entre l’administrateur et ses administrés. En dépit des bonnes choses réalisées, mais par rapport aux normes censées exister dans un Etat moderne, on peut dire qu’on est loin de ces normes. Dans un État du XXIème siècle, l’on s’attache, par le biais de chercheurs en la matière, à mettre sur pieds et à innover des méthodes rendant l’exercice administratif plus commode, que ce soit par rapport au responsable ou à la faveur du citoyen…Il est insensé que l’on continue avec la même mentalité forcenée à commettre les mêmes erreurs et parfois les mêmes bêtises ayant prouvé à travers le temps leurs aspects négatifs et leurs résultats destructifs… Finalement, pourrait-on poser la traditionnelle question qui écoute qui ? Si l’écoutant et l’écouté ne sont pas réglés sur la même fréquence.

À propos Abdelkader Benabdellah

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