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Le Carrefour de Mostaganem

Pour servir à des équipements d’utilité publique. Le wali sur la voie de récupérer le foncier public inemployé

Par Charef Kassous

A Mostaganem, face à la rareté d’assiettes foncières pouvant servir à des équipements d’utilité publique, la question du foncier continue à susciter bien des inquiétudes. En effet, beaucoup de structures étatiques, surtout celles économiques appartenant à des ‘’holdings’’ ont été abandonnées au gré des dégradations. SNTA, ONCV, ENAPAL, EDIPAL SONITEX, SOUK EL FELLAH, EDIED, CELPAP, MAGMOS, ENDIMED… et d’autres encore ont laissé non seulement des infrastructures mais aussi des assiettes foncières à l’abandon. Aujourd’hui, les autorités de la wilaya ont pris conscience de la situation mettant en place une commission de wilaya de recensement de ces biens résiduels afin de les évaluer et pouvoir prendre des décisions au profit du développement local et aussi de la relance économique. A cet égard, Mr Ahmed Boudouh wali de la wilaya a présidé, cette fin de semaine, une réunion de la commission afin de s’enquérir de l’état de ses biens publics et économiques dans le but de définir leurs statuts. Cette rencontre considérée comme rencontre d’évaluation tend à la réutilisation de ces biens résiduels au profit des investissements. Il est clair que les résultats de ces évaluations seront arrêtés conformément à la loi 71-23 et à la circulaire 486-23 pour que ce foncier soit employé au bénéfice de projets d’investissement visant à relancer l’économie locale. En effet, la circulaire reste une base qui conforterait les décisions du wali pour l’octroi de concessions de ces biens résiduels. Faut-il souligner que la commission se réunit pour la première fois en présence des représentants des sociétés publiques concernées. C’est ainsi que, devant la commission, ces derniers ont dû donner leur rapport sur la situation actuelle de ces biens. L’objet de leur présence était de statuer sur l’avenir du foncier de ces entreprises pour enfin pouvoir le récupérer et l’exploiter conformément à la stratégie et la vision du wali offrant des opportunités à l’adoption de projets porteurs pour la wilaya. Cette décision de récupération du foncier excédent est providentiel car certaines structures sont à l’abandon depuis plus d’une vingtaine d’années et il était temps de songer à leur récupération au profit de la création de richesses et de l’emploi. Insuffler la dynamique du développement devait aussi passer par un tel mécanisme qui est cette commission de recensement des biens publics abandonnés. Il sied de rappeler que la relance économique préconisée par le président de la République, Mr Abdelmadjid Tebboune, comptera aussi sur la récupération et l’exploitation du foncier. Aujourd’hui, le manque du foncier à Mostaganem aura trouvé des alternatives pour bien des projets au bénéfice du développement mais pour l’impact direct sur le cadre de vie du citoyen. Enfin, l’Algérie Nouvelle est une Algérie des visions, des perspectives prometteuses mais surtout celles des décisions engagées pour le changement. Exploiter les biens abandonnés, qui sont d’ailleurs nombreux à Mostaganem, est une mesure des plus propices qui confortera l’action publique.

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Culture. Le retour du festival national du chant bédouin annoncé

Par Lotfi Abdelmadjid

Selon un communiqué émanant de la Direction de la Culture et des Arts, le festival du chant bédouin va être bientôt de retour à Ain Tedlès. Le directeur, Dr Mohamed Merouani, assure que M.Ahmed Boudouh, wali de la wilaya, souhaite réhabiliter cet évènement culturel de la poésie populaire en l’occurrence la chanson bédouine qui a toujours marqué l’authenticité, le patrimoine et la ruralité dans toutes ses dimensions. A ce titre, des rencontres ont eu lieu entre le responsable du secteur, le chef de Daïra et le PAPC de AinTedlès et l’Association ‘’El Manara Ethakafia’’ dans l’optique de préparer le retour du festival national dont la flamme s’est éteinte pour des raisons encore incomprises par les fans de cette catégorie de musique.  Le communiqué rapporte qu’il est opportun de préparer minutieusement sur le plan d’abord de l’organisation de l’évènement. Pour rappel, la ville de Aïn Tedeles, fief des Medjahersa, a donné son nom à l’un de plus grands poètes de chîr el melhoun (poésie populaire). C’est ainsi que le festival s’est arrêté à sa 13ème édition au moment où il faisait mûrir la poésie populaire et l’art bédouin. La localité de Ain Tedlès qui abritait un évènement culturel national unique, des années durant, se prépare à reprendre la chanson populaire du ‘’melhoun’’. Pour dire qu’en son temps ce festival apportait autre chose que la promotion du chant bédouin car Ain Tedlès marque le volet folklorique avec les plus beaux atours en dressant des tentes et en décorant ses places publiques et espaces culturels d’un décor qui souligne le cachet bédouin de la région. Dans un article paru récemment, on cite’’ Le festival ravive son œuvre en organisant son «mawssem», soutenue par la direction de la culture de la Wilaya. Cette tradition est heureusement toujours d’actualité et sa flamme est toujours vivace. Ce n’est malheureusement pas le cas des cheikhs Djilali Aïn Tedlès, Gouaïch Mohamed dit «Hamada», Mohamed «el Mamachi, Cheikh Mohamed Bosqui. Tous ces cheikhs ont de leur vivant pris part aux festivals nationaux qui se déroulaient annuellement dans la localité de Ain Tedlès, auxquels participaient des groupes et des maîtres du genre venus de tous les coins du pays. A ce titre, le wali, conscient des enjeux culturellement attractifs, ambitionne redonner vie à ce patrimoine autochtone de la wilaya de Mostaganem par des activités culturelles, il préconise la reprise du festival national du chant bédouin tel qu’il faisait le bonheur des ruraux.

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Centre-ville. Immeuble André, le Théâtre et les raisons de leur démolition

Par Youcef Benguettat

Nous sommes en 1965/1966. A cette époque, on avait comme maire et député M.Adda Benguettat. Très estimé au vu de son parcours politique et même en haut lieu. Parmi les projets en cours, un projet en particulier que les mostaganémois appelaient de tous leurs vœux était celui de la construction de la future mosquée au centre-ville de Mostaganem. Plusieurs démarches et promesses ont été faites en haut lieu et finalement aboutir au choix de l’assiette de terrain pour concrétiser le projet. Il faut rappeler à nos chers lecteurs qu’à cette période les rentrées d’argents étaient très minimes et ne permettaient pas d’entreprendre de gros travaux de ce genre et en plus faute d’assiette de terrain libre. A cette période précise, s’agissant de l’immeuble André par le manque d’entretien par les occupants, la toiture s’est effondrée ainsi que la rampe d’escalier intérieur. Tombé en ruine et vidé de tous ses occupants depuis cette catastrophe, il ne restait que sa carcasse et sa réhabilitation aurait demandé un budget colossal. Donc l’idée était de le démolir et en faire à sa place, la future Mosquée tant désirée. Mais il y avait un problème, le coût de la démolition et comment trouver l’argent ? A cette époque, ils étaient trois et on les appelait les inséparables. C’était Messieurs Mostefa Ould Maamar, Mustapha Kazdali, Mustapha Benkritly. C’est trois personnages avaient comme ami Adda Benguettatet, le Cheikh de la Zaouia Alawia, Hadj El Mehdi Bentounes. Hadj El Mehdi a été mis au courant du projet et spontanément et bénévolement proposa de prendre en charge la démolition de la carcasse de l’immeuble André et le nettoyage du site. Ce qui fut fait avec tous les fouquara et les moyens mécaniques disponibles. Le dossier a été réactivé en haut lieu pour débloquer la somme qui servira à sa construction. La réponse ne s’est pas faite attendre, un niet catégorique leur a été signifié malgré toutes les tentatives de résoudre ce problème de taille. Le projet tomba à l’eau, ne sachant que faire de ce terrain vide, et en lieu est place de l’immeuble démoli, c’est une placette inaugurée en 1966, qui s’ajouta en face de la Daïra. Voilà pour la première partie de ce feuilleton. La deuxième partie du feuilleton, le projet de la mosquée du centre-ville de Mostaganem. Nous sommes en 1973. À cette période on avait comme maire Mr Benderdouche lequel a été confronté au même problème que son prédécesseur avec la démolition du théâtre de Mostaganem qui a subi le même sort que l’immeuble André et lui aussi tombait en ruine et ne restait que sa carcasse. Utilisé par l’armée pendant la colonisation ensuite squatté par les sdf, il était devenu un lieu de débauche à ciel ouvert et de ce fait, bien entendu pourquoi ne pas relancer le projet de la construction de la mosquée centre-ville. Encore une fois la question fut posée, qui devait le démolir ? Et avec quel moyen ? La solution fut trouvée avec les entreprises Algudo et Martinez. Une fois le site nettoyé on avait une grande assiette avec celle de l’immeuble André et cette fois-ci, un autre problème de taille surgit. Il s’est avéré que les deux sites devant accueillir la mosquée étaient dans le mauvais sens par rapport à la quibla et les servitudes qui l’entouraient, ce qui a réduit une bonne partie de son assiette. Encore une fois aussi par manque de financement, le projet tomba à l’eau une deuxième fois, qui est devenu une placette sans plus. La troisième partie du feuilleton, le projet de la mosquée du centre-ville de Mostaganem. Cette fois-ci toujours dans le sillage du début de l’année 1982 une association a été créée dont Monsieur Abdellah Maaraf, une grande figure de Mostaganem, était membre. Tout le monde se mit au travail à faire les démarches nécessaires pour avoir les autorisations nécessaires et utiliser l’ancienne église Saint Jean baptiste en future Masjid El-Badr. Monsieur Abdellah Maaraf, qui avait à cette époque un bureau d’étude a été chargé de l’étude et du suivi des travaux. La démolition du clocher ainsi que le démontage de la cloche ont été faits par l’entreprise Algudo Paul. Puis juste après, entamer la construction du nouveau minaret sur le côté gauche de l’entrée principale ainsi que l’agencement de la Mosquée. Baptisée Masjid el Badr, elle a été inaugurée au courant de l’année 1983. Depuis cette date jusqu’à ce jour, elle est toujours en activité et a bénéficié en mars 2024, d’un budget de la part de la wilaya pour un relookage total y compris la placette. Pour la Sacristie qui est mitoyenne à la mosquée, celle-ci est devenue un site de rayonnement culturel du théâtre, bibliothèque municipale et musée municipal.

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