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La psychologie à l’école

Le concept de l’école renvoie essentiellement à la notion d’apprentissage de la vie et du savoir. C’est une notion très vaste évidemment dans son acception générale, et c’est pour cela qu’il faut nécessairement la cerner et l’accompagner avec la mise à disposition d’instruments efficaces, afin de parvenir à des résultats à la mesure de la mission toute de noblesse et d’universalité qu’elle est chargée honorablement d’accomplir. Parallèlement avec les ressources pédagogiques de base permettant la dispense de l’enseignement classique, il en est une qui est indispensable à bien des égards mais néanmoins souvent négligée, voire carrément ignorée dans nos contrées. Je me réfère à la fonction psychologique dont indépendamment du fait que l’enseignant se doit d’en maîtriser les principes essentiels, constitue un élément crucial dans la formation de l’apprenant. Les sociétés avancées et soucieuses de la qualité de leur éducation scolaire en saisissent bien le sens, la portée et l’importance de ce volet, et comptent dans toutes leurs structures d’enseignement des postes toujours pourvus en psychologues spécialisés dans le domaine de l’éducation. Par ailleurs, l’intérêt pour cette fonction ne se limite pas au seul objectif de dispenser un enseignement de qualité, mais d’assurer également à tous les élèves d’une classe ou d’une école les mêmes chances de perception et d’assimilation des cours prodigués. En effet, il ne faut pas perdre de vue qu’il peut y avoir certains, parmi les élèves, qui subissent en silence le poids de nombreuses frustrations, dues aux conditions de vie et moyens matériels sommaires de leurs familles défavorisées. Ça peut être aussi des conséquences sociales difficiles à supporter car résultant de situation d’orphelinat, ou encore de séparation des parents qui n’est pas un moindre mal. Et là, il n’y a pas d’autres solutions que celle de fournir tous les moyens aux professionnels de la santé psychique, afin qu’ils accompagnent ces infortunés de la vie dans leur parcours scolaire. Quant aux handicaps qui peuvent être mentaux ou physiques de toutes sortes, il est aisé d’imaginer les entraves parfois insurmontables qui se dressent sur le chemin de cette catégorie de personnes qui en souffrent, avec en sus des espoirs infimes de guérison. Bien entendu, ceux-là doivent faire l’objet d’une prise en charge particulière, très appropriée au mal qui les frappe. Maintenant qu’en est-il chez nous de toutes ces préoccupations ? Force est de constater que sur ce plan, on est bien loin des standards internationaux, en tout cas, rien n’indique que le sujet figure parmi les priorités des programmes ministériels. Nous supposons qu’il existe bien des spécialistes en la matière dans les centres d’orientation scolaire et professionnelle, mais leur utilité et leur travail ne sont manifestement pas suffisamment portés à la connaissance du grand public, ou tout au moins en direction des parents d’élèves. De même qu’il est un fait que l’Etat gère des centres spécialisés et autonomes, mais ce qui serait plus productif, c’est l’affectation d’un professionnel à chaque centre d’enseignement, ou au minimum à chaque groupe scolaire composé de plusieurs structures ou paliers d’enseignement, soit regroupées dans une même enceinte, soit simplement situées dans une même géographique rapprochée et bien définie. Les bienfaits de cette perspective seront assurément très appréciés, aussi bien dans le monde de la profession que dans le grand entourage social.

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