LE CARREFOUR D'ALGÉRIE Quotidien national d'information
Oran malade de son urbanisme. L’anarchie et le mauvais goût qui affectent pratiquement tous les maillons de l’aménagement et de la construction,n’aident pas les autorités locales à faire respecter les lois de la république, le pillage des réserves foncières et surtout l’extension du tissu urbain qui s’étaient exacerbés depuis 1999, ont porté à l’évidence un coup fatal à la rigueur urbanistique et à l’esthétique de nos villes.
Le constat est amer, que ce soit dans la wilaya d’Oran ou ailleurs; il y’a aussi loin de la coupe aux lèvres qu’entre les orientations des instruments de l’aménagement, de l’urbanisme et de la planification spatiale des villes et leur application caractérisée par une situation d’anarchie, de dysfonctionnement et de croissance non maîtrisée des agglomérations et des grands centres urbains. Tous les plans d’aménagement n’ont jamais été appliqués du plan de Constantine aux différents PDAU (plan directeur d’aménagement urbain) introduit dans la législation urbaine algérienne est remplacé, ainsi le PUD (plan d’urbanisme directeur), l’objectif de cet outil était l’introduction d’une nouvelle politique dans l’utilisation de l’espace, jamais ou rare où on a respecté ces outils de réglementation de croissance des villes. Arzew, Es Senia, Bir El Djir, pour ne citer que les grandes agglomérations de la wilaya, illustrent on ne peut mieux, »cette urbanisation rampante ». L’importance des flux migratoires vers les villes est une croissance urbaine explosive.
Aucune zone d’habitat, aucun quartier, aucune cité, aucune zone d’extension urbaine n’est épargnée par ce phénomène et cette grave dérive est aujourd’hui le lot de toutes les villes urbaines sans exception. L’absence de contrôle couplé aux passes droits et à la corruption, a, en effet, engendré en quelques années un désordre urbanistique et architectural sans précédent. Le temps est venu pour revoir de fond en comble tous les aspects liés à l’urbanisation.
