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N’est pas maire qui veut !

Ce n’est pas donner à tout le monde de devenir ce que l’on souhaite être. Il y a, sûrement, des paramètres à mettre en place. La gestion locale des affaires de proximité, dépendant directement de la mairie, mettrait en épreuves les capacités et les compétences du maire. En Algérie, les paramètres, les principes et les conditions qui devraient se converger, en vue de faire le modèle d’un P/APC, sont tout à fait en opposition par rapport à ce qui se passe ailleurs où le maire possède des missions et des prérogatives bien définies par la législature du pays lequel il appartient. Depuis l’indépendance du pays, il y a soixante ans de ça, le rang du maire -d’ailleurs, hérité de l’époque coloniale- était une dignité, plutôt qu’une charge politique, avec des missions et des prérogatives. Le régime draconien, hyper centralisé des commis de l’Etat, n’a jamais permis une quelconque mission hors du très bureaucratique corps administratif. Il y a certes un P/APC (appellation officielle depuis l’indépendance), qui va-et-vient sur l’agora et très visible à l’œil nu, alors qu’en réalité, tout se fait par le wali et son représentant de proximité : le chef de daïra. Une certaine mentalité voulant faire du maire un simple chef dignitaire dans la commune, était justifié pendant les deux premières décennies de l’indépendance où le manque d’expérience dans la gestion des affaires publiques et l’analphabétisme étaient de rigueur. Aussi génial soit-il, un wali ne saurait se substituer à un maire, dans ses missions et ses prérogatives. D’autant plus, que ce dernier est un élu légal et légitime de la population et leur représentant officiel. Ce n’est pas pour rien, d’ailleurs, que les problèmes des communes ne font que s’accroître avec le temps. Il faudrait mettre une ligne de démarcation bien visible, entre les missions et les prérogatives de chacun, afin de ne plus avoir de chevauchements entre les missions du maire et ceux du wali, soigneusement accouchés, noir sur blanc, dans les codes de la gestion des collectivités locales. Au fait, toutes les Assemblées élues, issues des suffrages directs ou indirects, n’ont pas ce poids important qu’elles devraient avoir sur l‘échiquier politique local…, que ce soit sur le plan local ou national. On a l’impression que ce serait des instances politiques, servant à meubler un décor… Toutes les lois ayant passé par l’APN – par exemple – en vue d’être ratifiées, ont été adoptées, sans le moindre heurt et ça, ce n’est pas normal.

À propos Abdelkader Benabdellah

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