Inondation à Belgaid. Irresponsabilité et incivisme citoyens

Les premières pluies qui se sont abattues sur la wilaya d’Oran, cette semaine, ont replongé certains pôles urbains dans le marasme des inondations qui ont provoqué des dégâts. Heureusement, on ne déplore aucune victime. En effet, les pluies qui sont tombées sur la ville d’Oran et sa région ont transformé les rues des cités en de véritables zones marécageuses. Il a suffi de faibles averses pour que plusieurs zones d’habitations se voient submergées par les eaux pluviales. Les habitants de plusieurs cités ont souffert du problème des débordements. Très attendues pourtant en cette période, les dernières pluies ont, encore une fois, mis à nu le travail bâclé et les défaillances, plusieurs cités et quartiers se sont transformés en l’espace de quelques heures en véritables lacs et les routes sont devenues de vrais oueds où il était quasiment impossible pour les piétons comme les usagers de les traverser. Comme c’est le cas au pôle urbain de Belgaid, quelques gouttes ont, en effet, suffi pour inonder une grande partie de la cité en question, qui n’a toujours pas su se débarrasser des risques de ces intempéries, en dépit des stratégies médiatisées chaque année. Comme chaque période de pluie est synonyme d’ennui avec le spectre des inondations à chaque période de pluie qui met tout un pôle en danger. Les citoyens ont tenté tant bien que mal d’évacuer les eaux stagnées, les blocs et les routes ont été submergés par les eaux. Mais les questions qui se posent : comment des cités réalisées, il y a quelques années seulement, peuvent être envahies par les eaux ? Est-ce qu’on a réalisé ses pôles urbains sans plan d’évacuation des eaux ou bien les plans étaient faux ? Est-ce que ces cités Belgaid et Oued Tlelat ont été réalisés sur des zones inondables ? Une virée au niveau de ces cités nous a renseignés sur l’étendue du problème. Les changements climatiques qui ont éclaté dans la wilaya d’Oran ont suffi à noyer certaines cités et quartiers, dont les avaloirs se sont retrouvés vite saturés voire obsolètes, faute d’entretien. Ces avaloirs ont permis, d’ailleurs, de démasquer les anciennes malfaçons léguées par certains entrepreneurs dont le manque de professionnalisme et surtout l’absence de suivi dans certaines communes, voire aussi la responsabilité et l’incivisme des habitants, commerçants et entrepreneurs de chantiers des divers endroits évoqués dans le rejet délibéré de leurs déchets ménagers, détritus et matériaux solides.