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Environnement. Des eaux usées en pleine nature

Selon un expert en agronomie, enseignant à l’université de Mostaganem « qui estime que la station de traitement des eaux usées qui est en activité depuis 5 années, une entreprise dénommée la STEP de Mostaganem qui continue à déverser ses eaux traitées en mer. Une aberration selon son locuteur car tenez-vous bien, il s’agit de 75.000 m3/ jour soit 27.375.000 m/ an qui sont déversés de quoi irriguer à un jet de pierre le maraîchage de Ouréha et Stidia. Aussi paradoxale que cela puisse paraître, ces deux communes maraichères irriguent en toute impunité, leurs parcelles avec les eaux usées de ces deux agglomérations. » Pourtant cette station comme les autres à travers le pays, vise le traitement biologique reposant sur la décantation et la désinfection pour les eaux usées et par la déshydratation des boues. Un décret exécutif fixant les conditions et les modalités de l’utilisation des boues d’épuration dans l’agriculture a été annoncé pour février 2017. Cette ressource sera valorisée comme fertilisant riche en matière organique, en vue d’améliorer le rendement des terres agricoles. 177 stations au niveau national peuvent générer 120.000 tonnes de boues par an. Son utilisation, au grand bonheur des fellahs, devait bénéficier à ces derniers à titre gratuit tout comme les eaux d’irrigation issues de ces stations. Selon l’office national d’assainissement sur les 177 stations, seules 17 enregistrent avec une exploitation de leur production dans l’irrigation agricole soit un taux de 8% des eaux traitées à l’échelle nationale. Selon les experts, l’Etat pourrait économiser plus de 30% de la consommation actuelle d’eau en agriculture. Mostaganem compte plus 44.000 agriculteurs exploitant plus de 277.000 ha de terre qui ont des difficultés à trouver l’eau suffisante pour l’irrigation en particulier dans la région du Dahra. Nos fellahs achètent de l’engrais à plus de 16.000 dinars le quintal alors que la boue si elle est attribuée comme le précise le décret, aura un double rôle qui consiste par son utilité, à la préservation du milieu naturel ainsi que par la récupération des eaux épurées et la boue déshydratée à des fins agricoles. Ce qui permettra aux agriculteurs de faire des économies substantielles dans les intrants dans leurs exploitations sachant que notre wilaya possède un fort potentiel agricole qui est le fer de lance de notre économie locale. A présent, cette eau épurée, faute d’équipements idoines pour son acheminement aux fellahs, est à présent déversée vers la mer, ce qui ne manque pas de dégrader la faune. D’après les spécialistes de l’environnement, même épurée cette eau présente des nutriments contenant de l’urine qui est un fertilisant naturel qui va fertiliser le fond marin par des algues sauvages, mauvais pour la biomasse de la faune marine. Il serait temps que les pouvoirs publics inscrivent des opérations sectorielles pour faire réaliser des équipements hydrauliques pour le dispatching de cette matière hydrique aux fellahs.

À propos Mohamed Krelifa

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