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Les dessous du Souk de Ain Sefra. Des bénéfices du simple au double

Les ménagères Mostaganémoises et les pères de familles ont ce réflexe de fréquenter le marché de Ain Sefra parce que les marchandises proposées défient toutes concurrences. Ceci leur donnerait un satisfécit par rapport à la pseudo modicité des prix proposés. Cette fréquentation, pour beaucoup, pourrait être considérée comme un souffle pour les petites bourses. Ce n’est pas exact !!!! Or, une petite enquête effectuée par des aigris, a fait apparaître qu’entre les achats en gros et la vente en état, ces commerçants se font engranger des marges bénéficiaires du simple au double de leur prix d’achat surtout sur les produits de fortes consommations. En fin de compte, les prix affichés sont les mêmes qu’au niveau des autres marchés de la ville. Où en est le bénéfice du rabais dont on vante sa pratique à Ain Sefra ? Ces commerçants profitent des conjonctures climatiques et de la rareté du produit sous tension pour plumer la ménagère sans état d’âme. Par conséquent, celle-ci devient une victime consentante entre leurs mains. Ils se font des recettes mirobolantes en défiant les services de l’Etat et la collectivité locale pour imposer leur diktat. Il existe bel et bien une omerta des barons des fruits et légumes incontrôlable pour la seule raison qu’ils ne se font pas délivrer de factures. Ceci étant, certaines ménagères et la population en général, commencent à se rendre compte finalement que ces gens-là ne sont que des spéculateurs qui veulent s’enrichir sur le dos de la classe laborieuse. La ménagère préfère s’approvisionner ailleurs ou au niveau de son quartier. Beaucoup vont de moins en moins sur le site et pas mal de marchandises restent invendues en fin de journée. Aujourd’hui, certains, ceux qui ont compris le manège, s’approvisionnent dans le quartier même si leur maraîcher, épicier, boucher, poissonnier ou leur volailler s’accordent à ajouter au prix de vente quelques centimes. A cet effet, ils économiseraient alors la fatigue, les frais de transports, la pollution dues au CO2 des bus vieillots en plus de l’insalubrité du site de Ain Sefra surtout lorsqu’il pleut. La solution c’est que L’APC devra définir une stratégie pour susciter l’engouement à une véritable vie de quartier pour sédentariser ses occupants susceptibles de trouver tous ceux dont ils auront besoins tout près de chez eux. Cette stratégie évitera aux habitants de se déplacer jusqu’à Ain Sefra et par voie de conséquence à alléger cette implosion qui semble résister à tout changement. Les marchés qui furent réalisés avec l’argent du contribuable, n’ont pas connu par les commerçants patentés, un engouement certain. Ces marchés se trouvent dans un état d’abandon, le peu de commerçant qui jouent le jeu préfèrent exposer leurs produits en dehors du Marché, le cas de la cité du 5 juillet et celui de Souika El Fouganya. Ce n’est que de cette façon pour que les marchés de proximité des quartiers puissent optimiser leurs gestions à la satisfaction des ménagères. Dans le cas où il n’existerait pas de marché de proximité dans un quartier, L’APC devra faire réaliser des placettes (dit marchés parisiens) dans chaque quartier et à moindre frais. C’est ériger des points de vente des fruits et légumes dans un cadre esthétique et uniforme imposant un style de marquises pour l’abri, convivial et agréable à la vue, comme elle doit veiller également à ériger une aire de stockage pour permettre aux commerçants de stocker leurs marchandises en fin de journée afin qu’à une heure déterminée en accord avec eux, ils doivent libérer la placette au profit des riverains une fois un toilettage entrepris. C’est comme cela que ça se passe dans des pays modernes qui font assumer aux commerçants patentés une discipline de vente rationnelle dans un environnement qui respecte les conditions d’hygiène et une mercuriale objective, selon les règles de la loi de l’offre et la demande. Un cahier de charge s’imposera à eux.

À propos Mohamed Krelifa

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