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Washington s’oppose à la création d’un «bureau d’appui de l’ONU» au G5 Sahel

Les Etats-Unis ont opposé mardi une fin de non-recevoir à une demande du G5 Sahel, soutenue par la France, de créer un « bureau d’appui des Nations Unies » pour fournir un soutien logistique et opérationnel à cette force antiterroriste, s’opposant à l’utilisation du budget des opérations de maintien de la paix pour soutenir des missions non-onusiennes. « Nous pensons que les fonds des opérations de la paix de l’ONU ne sont pas une source viable de financement pour la force conjointe » , a déclaré l’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, lors d’une réunion virtuelle du Conseil de sécurité. La diplomate américaine estime qu' » attribuer un mandat fort sous le chapitre sept de la Charte de l’ONU « n’est ni approprié ni idéal pour l’aider à accomplir sa mission ». Mais rappelle que Washington est « un partenaire dans la région au G5 Sahel ». « Nous fournissons des équipements, une formation et des conseils pour combler les lacunes critiques en matière de capacités (de cette force) sur une base bilatérale depuis 2017 », souligne Linda Thomas-Greenfield. « Les Etats-Unis ont engagé plus de 580 millions de dollars d’aide à la sécurité et autre soutien contre extrémisme violent aux pays du G5 » et c’est la « bonne approche », soutient l’ambassadrice américaine. Au préalable, le chef militaire du G5 Sahel, le général Oumarou Namata, et le chef de la diplomatie du Tchad, Oumar Ibn Daoud, avaient tous deux réclamé avec insistance la création d’un « bureau d’appui » financé sur le budget des opérations de paix de l’ONU. « Il est important de rappeler la nécessité de trouver le moyen de pérenniser le système de financement de la force conjointe Sahel », a souligné le général Namata. « La solution la plus pérenne serait la mise en place d’un bureau d’appui des Nations unies (…) qui serait financé au moyen de contributions statutaires ou volontaires », a-t-il dit. La réunion mardi du Conseil de sécurité sur la force G5 Sahel intervient alors que les discussions sur la création de ce bureau onusien reviennent sur le devant de la scène. En 2017 le SG de l’ONU avait recommandé pour la première fois de faciliter un financement plus prévisible des opérations de la force. Lors de la réunion du Conseil de sécurité sur le Mali, tenue le 6 avril, le Niger a annoncé au nom des « A3+1 » (Kenya, Niger, Tunisie et Saint-Vincent-et-les Grenadines) qu’il proposerait un projet de résolution en juin pour créer un bureau d’appui de l’ONU au G5 Sahel. L’idée divise le Conseil de sécurité: le Royaume-Uni et les Etats-Unis s’opposent à l’utilisation des contributions fixées par l’ONU pour soutenir des missions non onusiennes. En raison de cette dynamique, les membres n’ont pas pu se mettre d’accord récemment sur l’envoi d’une lettre au SG de l’ONU qui aurait demandé plus d’informations sur les modalités et les besoins de création d’un bureau d’appui. Jusqu’ici, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) fournit un soutien opérationnel et logistique au G5 Sahel, qui est ensuite remboursé par l’UE.

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