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Services publics. L’Agence de Développement sociale se désocialise

A Mostaganem, plusieurs structures administratives ont éteint les lumières, il y a bien longtemps. Des services publics absents à l’appel continuent de s’acquitter d’une pseudo-tâche que le citoyen ignore totalement. Le pire est que ces administrations qui vivent dans l’ombre ne sont ni évaluées ni contrôlées par les pouvoirs publics. A titre d’exemple, nous allons procéder à la dissection de (l’ADS) l’Agence de développement social, une structure inconnue surtout par ceux et celles dont la précarité a dévasté leur vie. Un organe qui se désocialise au moment où les nécessiteux sont assistés par des bénévoles. Une structure qui est là juste pour le décor. Créée en 1996 par décret exécutif n 96/232 du 29 juin 1996, l’Agence de Développement Social « ADS » est venue renforcer le dispositif institutionnel mis en place par l’État en matière d’intervention sociale afin d’atténuer les retombées économiques et sociales engendrées par la mise en œuvre du plan de réajustement structurel durant la période des années 90. L’ADS a pour missions statutaires, de promouvoir, de sélectionner, de choisir et de financer, totalement ou en partie, par voie de subvention ou tout autre moyen adéquat : Des actions et interventions en faveur des populations démunies, tout projet de travaux ou de service d’intérêt économique et social, comportant une haute intensité de main d’œuvre, initié par toute collectivité, communauté ou entité publique ou privée, dans le but de promouvoir le développement de l’emploi par la micro-entreprise. Une antenne régionale est implantée à Mostaganem. Rares sont les gens qui connaissent son existence. Ses missions sont méconnues par l’ensemble des citoyens. Parce que cachée, cette structure semble appartenir à un autre état. Au summum de la crise sanitaire, cette chose s’est faite oublier…Elle ne participe en rien. Une ADS qui ne présente aucun appel à projets, ni elle informe de ses activités, ni elle dispose de bilans …une agence qui fait le mort pendant que la précarité ravage des familles entières surtout par les périodes de crise sanitaires et les conséquences de celle-ci. Le malaise social est devenu une préoccupation plutôt du mouvement associatif et de solidarité. Ce sont les associations qui luttent contre la précarisation. Alors que les responsables de l’ADS se croisent les bras. Personne n’entend parler de l’ADS à Mostaganem. La page facebook de cette structure fantomatique rapporte les activités des wilayas de Chlef, Oran et Mascara…à Mostaganem c’est le néant. Mr le responsable de l’ADS refuse même d’informer la presse même s’il a été sollicité à plusieurs reprises. L’activité d’insertion sociale est inexistante à Mostaganem. Une situation qui inquiète plus d’un, car la mendicité, la prostitution, la pauvreté, la délinquance, l’émigration clandestine, la criminalité les fléaux de tous genres, augmentent à vue d’œil mais les programmes d’insertion on en n’entend jamais parler. Ce qui est inconcevable c’est le contre courant qu’emprunte cette structure par rapport à ses missions. Mais à Mostaganem on a cette fâcheuse habitude de gérer des structures d’une manière occulte. A Mostaganem la paupérisation et l’ADS ne se sont jamais croisées.

À propos Abdelmadjid-Lotfi

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