Au moment où le Premier ministre vient de plaider devant le Sénat pour la révision du SNAT, du code de wilaya et celui communal, il est inconcevable, voire inadmissible, que les plans de développement locaux traînent. Ils sont devenus obsolètes voir caducs d’où l’impératif de rompre avec la pratique des plans de développement locaux. Ceux-ci sont synonymes de programmes de financement pour s’orienter vers une réelle planification de développement local. L’ex-Premier ministre, Abdelaziz Djerrad, avait, pour rappel, mis en garde les walis et walis délégués pour le retard mis dans l’exécution des grands chantiers, 06 mois après les présidentielles. La crise sanitaire et la crise multidimensionnelle ont capoté toute velléité de développement local.
Or, l’absence de fiscalité locale demeure un axe fondamental sur lequel a focalisé Aïmen Benabderrahmane, dans son plan d’action adopté par les deux Chambres parlementaires. Cette rencontre Walis-Gouvernement aura du pain sur la planche puisqu’il s’agira, incontestablement, de trouver des mécanismes, à court terme, pour faire redémarrer la machine économique. Lors de la dernière rencontre Walis-Gouvernement, les recommandations entérinées par les différents ateliers avaient exhorté les pouvoirs publics à la facilitation du développement de l’offre du foncier à caractère économique pour l’orienter ensuite judicieusement vers les investissements d’intérêts économiques avérés.
Ce volet d’investissement s’est taillé la part du lion lors des réponses du Premier ministre aux interrogations soulevées par les sénateurs où il avait annoncé l’ouverture dans le cadre de l’investissement privé, des banques, du transport aérien et du transport maritime. Il a été recommandé à ce sujet, lors des dernières recommandations Walis-Gouvernement, d’aller vers une gestion transparente, équitable et rationnelle du foncier économique. Il a aussi été question de gestion libérée des contraintes juridiques, organisationnelles et de pesanteurs bureaucratiques. Cela est dicté par les échecs des tentatives de récupération du foncier non exploité et les scandales de corruption. La problématique se situe au niveau de l’absence d’instruments pour une gestion transparente du foncier économique où il est recommandé la libération de l’investissement de ces contraintes de la gestion domaniale, administrative et fiscale. Il s’agit aussi, selon les dernières recommandations, de l’accessibilité du foncier économique dans les zones spécifiques tels les domaines publics, les ZET entre autres et enfin la gestion des zones économiques aménagées. L’urgence serait de lever toutes les contraintes liées à l’accessibilité du foncier des zones spécifiques et la récupération du foncier non exploité. Concernant le volet urbain, des dysfonctionnements ont été soulevés concernant la non maîtrise de l’expansion urbaine, la saturation, le traitement des vieux bâtis, l’absence de maîtrise de demande de logement, les bidonvilles, le statut de la propriété des relogés et enfin la planification urbaine de la ville. Les recommandations de l’atelier sur une gouvernance rénovée et sur la maîtrise de l’expansion urbaine avaient exhorté le Gouvernement à la restructuration, la régénération et la modernisation du tissu urbain (…), la qualité de la vie urbaine du citoyen (…), la maîtrise du phénomène des bidonvilles et la situation des habitations insalubres (…), le statut de grandes villes et des aires métropolitaines (…), la gestion intelligente de la ville et de la mobilité urbaine. De même sur les walis et walis délégués qui ont été interpellés sur leur gestion chaotique, lors des deux dernières réunions Walis- Gouvernement, surtout pour absence de perspectives de développement, pour non disponibilité de la fiscalité locale et le financement de projets.