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Niger. La société civile manifeste pour exiger le départ des forces françaises

Malgré la fine pluie tombée sur la capitale dimanche, la marche autorisée a drainé du monde ce dimanche matin. Tous les grands acteurs de la société civile et quelques responsables des partis politiques de l’opposition nigérienne étaient au rendez-vous place Toumo, point de départ de la marche en direction de la grande place de la Concertation, lieu du meeting. Amadou Ama et Moukel Amidou étaient de la marche: «Nous sommes venus soutenir le pouvoir d’achat des Nigériens. Nous sommes un pays pauvre déjà», raconte le premier. «Nous sommes sortis à l’appel du M62 pour dénoncer la mal gouvernance de notre pays», explique le second. Abdramane Oumaru, du parti panafricain nigérien, était aussi présent: «En tant que président d’un Parti panafricain souverainiste, c’est pour moi un devoir de venir répondre vraiment à l’appel». Pour Nour Assika, le doyen de la société civile nigérienne, c’est une marche pour la dignité: «Nous sommes debout pour protéger notre dignité et pour protéger la dignité de notre pays, pour protéger l’honneur national ».
La militante Aicha Madi ne mâche pas ses mots contre la force Barkhane: «On n’a pas besoin de base étrangère sur notre territoire. Nos militaires suffisent». Tout au long du parcours les menant à la place de l’Assemblée nationale, les manifestants ont scandé le slogan: «Non à l’augmentation du prix du gazole et à la cherté de la vie ! Nous exigeons le départ de la force française Barkhane et l’arrivée des forces russes ». Des slogans appuyés par des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: «L’armée française criminelle, dégage!» Sur la place de la Concertation, les drapeaux nigérien et russe flottent côte-à-côte; celui de la France est barré de larges bandes noires. En organisant cette manifestation pacifique, le Réseau panafricain pour la paix, la démocratie et le progrès se dit satisfait de la mobilisation. «Ce n’est qu’un début», nous a confié un manifestant. Les manifestations de rue étaient interdites à Niamey depuis 2018, officiellement pour cause d’insécurité.

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