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L’Instance du Médiateur de la République très sollicité

Après avoir été gelée ou presque enterrée à partir de 1999, l’instance du médiateur de la république est en train depuis 2020 de refaire surface sur l’échiquier de la justice. Personne ne feint ignorer le rôle important de cette institution en tant que support de la justice …justement, ceux qui avaient fait des mains et des pieds afin d’éloigner le plus loin possible cette Institution républicaine dérangeante, d’ailleurs comme l’on avait fait avec la Cour des comptes. Selon une définition des missions et attributions du médiateur de la République en Algérie. «C’est une instance de recours non juridictionnelle qui contribue à la protection des droits et libertés des citoyens et à la régularité du fonctionnement des institutions et administrations publiques ». Le médiateur de la République est doté d’attributions de suivi et de surveillance générale qui lui permettent d’apprécier la qualité des rapports de l’administration avec les citoyens. Les détracteurs savent bien que l’instance du médiateur de la république a réussi à mettre à découvert leur injustice, leur tricherie et leur incompétence. Les magistrats intègres, compétents et loyaux n’ont jamais souhaité la disparition de cette institution. Au contraire, ils sont les plus conscients de tous, quant à sa mission complémentaire afin de relativement parfaire celle de la justice. Ils connaissent pertinemment son rôle d’assistant du corps de la justice, sans pour autant en être l’alternative. Le corps de la justice est composé d’êtres humains qui sont censés de par leur nature humaine à se tromper et être trompés, enfin à mal apprécier les données. Parfois des erreurs judiciaires aboutissent à des droits bafoués. L’erreur est humaine dit-on pratiquement dans notre langage quotidien. D’autre part, il ne faudrait guère oublier que les tribunaux sont devenus pour certains, des sources inépuisables pour l’argent sale et l’enrichissement illégal condamnable. Dans la civilisation arabo-islamique, cette institution existait déjà et s’appelait «diwan el madhalim» l’office des requêtes. Elle jouait presque à la lettre le même rôle de l’actuel médiateur de la république, emprunté au système judiciaire occidental. De notre côté, nous considérions comme bienvenue, toute initiative visant à renforcer les corps judiciaires, sécuritaires et administratifs, aboutissant en fin de compte au renforcement de l’Etat algérien. Un État, selon la conception moderne de la notion de l’Etat est un ensemble d’institutions enchevêtrées et harmoniquement, fusionnées pour un même et seul but : La force de l’Etat. Cet État qui devrait être au-dessus de tout.

À propos Abdelkader Benabdellah

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