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Oued Aïn Sefra. Un autre projet en souffrance

L’Oued Ain Sefra marque, par sa présence, le schéma urbanistique de la ville de Mostaganem. Les antagonismes spatiaux de la rive droite et de la rive gauche ont fait la mémoire historique de la municipalité. La rive gauche, Tigditt bas qui est née ville musulmane sinon indigène pour les colons, n’a pas connu vraiment de développement. Son enclavement a contribué à son exclusion. Cette partie de la commune, longée par l’Oued, marque la disproportion avec les quartiers qui la surplombent comme admirer sa mésaise. A l’annonce du projet, les habitants de bas Tigditt ont applaudi, parce qu’ils souffraient plus ou moins de la présence d’une rivière connue pour sa puanteur et pour tous les désagréments qu’elle occasionnait. Un cours d’eau où les milliers de litres d’eaux vannes se déversent dans cette rivière avant de rejoindre la mer. Un projet dont le coût du lancement fut estimé à 2 100 000 000,00 da. Un aménagement très séduisant pour ce qu’il propose. Certes, il prévoit la réalisation d’une nouvelle route le long de la rive est de l’oued qui sera appelée la nouvelle route du port, commencera par un pont qui relie la rive ouest à la rive Est et va jusqu’au rond-point du port commercial. Son lit bien canalisé laisse l’opportunité d’exploiter les terrains adjacents pour les activités sportives et de loisirs. On a déplacé le mausolée de Sidi Allal Ksori, on a abattu un arbre centenaire, on fait croire aux citoyens que ce projet c’est le développement. C’était le rêve des habitants du plateau marine, du Kariel, du Maksar et de Titalguine de pouvoir se détendre et profiter des infrastructures. Mais le projet est resté coincé avec un goût d’inachevé. On a voulu faire mais on a fait à moitié. De multiples visites de hauts responsables et des rallonges de budgets pour sa énième relance mais en vain. Malheureusement pour ces habitants d’en bas, ils resteront toujours enclavés avec un cours d’eau empesté. Le rêve du désenclavement s’est envolé et le projet est là comme une cicatrice incurable. Aujourd’hui, c’est pénible d’y penser, déplore un habitant du kariel On a cru pouvoir être désenclavés et surtout connectés avec le reste des cités. Une ancienne du quartier de Sidi Senoussi d’avoir raté une opportunité de voir son environnement s’améliorer mais en vain.  »C’est comme toujours, le développement ne passera jamais par-là  » ajoutera un ancien Moudjahed de la rue 55. Un retraité regrette amèrement de voir qu’à Mostaganem on rate ainsi des projets et surtout sans explication. Un jeune dira que c’est dommage car les aménagements du côté des Castors ont bien été réalisés mais quand il s’agit du bas Tigditt ça freine, c’est désolant.

À propos CHAREF KASSOUS

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