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Cimetières de Mostaganem. Retour sur des sites riches en histoire

La mémoire collective locale situe les cimetières musulmans jouxtant les lieux de batailles. Ainsi la fameuse bataille de Mazagran, en 1558, aurait eu ses tombes au bas de l’ancien Mazagran. La bataille que livra l’armée de l’Emir Abdelkader en 1840 se serait située aux environs de la colonne  »Le lièvre ». Elle serait à l’origine de la caserne de cavalerie connue sous le nom de La Remonte, Larmouth en dialectal et actuelle caserne de la marine nationale. En 1962, durant la construction du bâtiment qui est la wilaya, on excava, sur site, quantité d’ossements qui furent attribués aux combattants de cette bataille. Mais la mémoire fait mention d’un cimetière en contrebas de la muraille qui limite la bibliothèque centrale de l’université. Ainsi, à la place de cette bibliothèque existait le parcours du combattant de la caserne du 2ème Régiment de Tirailleurs Algériens. Ce cimetière abritait la tombe de Sidi Bouhamidi qui était le patron de la ville. Alors que Sidi Saïd était enterré sur le site de l’ex Prisunic. Ce cimetière disparut avec la décision de transférer la caserne Colonie lotie provisoirement à la place de Barail, actuelle place Ayachi Abdelkrim, la création du 2ème RTA en 1856. Donc, c’est à partir de cette date que Sidi Saïd va devenir le saint patron de la ville de Mostaganem. Ensuite, il faut évoquer le cimetière de Arsa qui fut fermé en 1954 faute de place. Il est situé sur la rue qui débouche sur le pont vers Raisinville, son mur fait face aux magasins qui s’alignent du maqâm de Sidi Blel jusqu’au pont. On peut considérer que le cimetière de Tigditt prit la relève. Situé sur le côté de Souiqa, il s’étale de Rmila à FilajNemel et de Bazar Doukara à Hamam Foutayat. C’est le 4ème cimetière de la ville et il fut abandonné en 1962 au profit de celui de Diar el Hana cimetière Benaicha. Celui-ci existe depuis la deuxième guerre mondiale et comporte un carré de musulmans soldats de lointaines colonies et morts à Mostaganem. On peut encore relever des épigraphes des lieux de naissance comme La Réunion, Madagascar ou La Nouvelle Calédonie. Il fut considéré comme complet à partir de 1980. Le cimetière Sidi Benhaoua prit la suite. Comme pour celui d’El Hana, on peut y remarquer certaines vieilles tombes autour du mausolée et qui datent du 18ème siècle. Donc jusque-là, ce sont d’anciens cimetières qui ont été repris et remis en service par l’administration. Le premier cimetière décidé par les services de la ville sur terrain neutre et sans passé est celui qui est situé à proximité de la cité El Wiam. Il ouvrit ses portes et fonctionna jusqu’à lors. Sur initiative de la zaouia Allaouia, on y transféra les restes de Sidi Allel Ksouri et il prit le nom de ce saint anachorète. Il est en voie d’être complet malgré les efforts pour l’élargir de part et d’autre. Il y a déjà une dizaine d’années, l’ancien maire, le respectable Benderdouche, avait posé le problème et songé à ouvrir un terrain du côté du djebel Eddiss. Ce fut sans suite à cause de la déclinaison du terrain. Il y a quelques années, on a pensé à un terrain face à Souk Ellil mais il semble qu’il ait été privé donc compliqué à nationaliser. Pour l’instant, on parle d’élargissement conséquent du côté du bois qui se trouve à l’entrée principale. Affaire pressante pour élus dont les centres d’intérêts semblent être ailleurs que dans la chose publique.

À propos Mansour.Benchehida

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