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Lutter : mais, avec plus de rigueur

Nous n’allons pas, quand même, dénier le fait que la lutte contre le Covid-19 n’a pas cessé depuis son apparition début de l’année en cours, bien qu’elle ait un peu fléchi, au cours des deux derniers mois. Maintenant que la pandémie vient de reprendre sa faux avec plus de détermination, il faudrait donc hausser le degré de nos états d’alerte, face à ce nouveau défi. Même si cela devrait exiger un confinement total, gouvernants et gouvernés devraient s’y assujettir. Le Covid-19 ne te laisse pas beaucoup d’options pour choisir et la marge de manœuvre est presque inexistante. Depuis quelques semaines, le nombre de cas fraîchement contaminés ne fait qu’augmenter et un retour au galop. Nous revivons sous la psychose des souvenirs de ces moments difficiles vécus sous une menace covidienne sans détour, aux cours des mois de juin et juillet. Elle se fait sentir, de plus en plus, avec une augmentation inquiétante dans le nombre de décès. Cependant, ce Covid-19 ne badine pas et il a prouvé ici et ailleurs, qu’il est venu, pas uniquement pour tuer les gens, mais par la même occasion et à la rigueur, fomenter des problèmes, compliquer l’existence et rendre la vie excessivement, infernale et insupportable. Il se pourrait bien qu’un jour viendra où même le confinement et toutes ces mesures de lutte ne serviraient plus à grand-chose. Et, c’est la raison pour laquelle, toute la population algérienne est appelée, en ces moments difficiles définis par une menace sérieuse, à donner des suites favorables aux instructions, voire aux orientations émanant des autorités sanitaires compétentes, au sujet des mesures à suivre, en vue d’atténuer et cerner les effets sinistres de la pandémie. Sans une coopération active et positive de la part de la population, aucune mesure décidée par les pouvoirs publics n’aura l’impact positif recherché. Heureusement que nous sommes encore à un stade épidémiologique où la situation de la pandémie est susceptible d’être maîtrisée. Avec les insuffisances constatées, çà et là, dans l’exercice de la lutte, les pouvoirs publics sont en train de faire ce qui est dans leurs possibilités et c’est au tour de la population de donner un écho favorable et rendre ces efforts fructueux. Même, avec plus de 600 contaminations par jour et une douzaine de décès, nous sommes, en effet, loin des milliers de cas enregistrés journellement, ailleurs, sous d’autres cieux. Puisqu’il s’agit d’une pandémie menaçante, les autorités compétentes en la matière ne devraient nullement attendre que des citoyens ayant du mal à être conscients de la gravité de la situation, changent d’avis. Elles sont déléguées de jure et de facto, par les dispositions de la Constitution et des lois de la République à prendre les mesures qui s’y imposent. Fussent-elles draconiennes. Nous sommes en état de guerre.

À propos Abdelkader Benabdellah

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