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Construction automobile: Prêts, partez!

Déjà, dix ans après l’indépendance, l’Algérie avait, rappelle-t-on, réussi le pari de la construction mécanique… Les unités du prestigieux groupe Sonacome, parsemées sur tous le territoire national, y étaient des témoins historiques. Seulement, la concurrence régionale déloyale des pays ne voulant pas voir l’Algérie, un pays jeune émergent, investir dans des trucs de la technologie. L’Algérie a été affectée au rang de pays agricole et producteur de l’énergie vendue à quatre sous. Avec ces quatre sous, il pourra s’approvisionner des pays monopolisant la technologie de la construction mécanique, en toutes choses y compris la voiture, le camion et la bicyclette. Depuis un certain temps, le monde aurait été divisé en deux catégories: celle qui produit et l’autre qui consomme. Dans la fin des années 1980, nous avons conclu avec les Italiens – la maison Fiat – un contrat pour la réalisation d’un gigantesque projet de construction automobile à Bouchekif, dans la wilaya de Tiaret. Le projet a été arrêté alors, en plein chantier, pendant la moitié de la décennie 1990, suite à un problème d’assurance, puisque le pays gisait sous les coups durs du terrorisme où régnait une insécurité presque totale. Finalement en 2007, l’acte de décès de (Fatia) a été signé officiellement sans qu’aucune voiture ne sorte de l’usine de Bouchekif. L’espoir de voir l’Algérie produire sa première voiture venait de s’évaporer. Pourtant, beaucoup de moyens avaient été mobilisés pour la concrétisation du projet auquel le constructeur italien a été associé. En tout, ce ne sont pas moins de 12 milliards de dinars qui avaient été investis. Avec les nouveaux projets signés avec le constructeur italien, l’on espère, voir une voiture algérienne rouler sur le sol algérien. Cette fois et contrairement à la décevante expérience de Bouchekif d’il y a vingt ou trente ans, nous gardons cet espoir, d’entrer de plain-pied dans le monde de la construction mécanique… Oui, nous sommes en train de rêver et c’est notre droit le plus légitime qu’il soit, de rêver de faire de l’Algérie un pays technologiquement avancé. Nos savants, nos cadres et nos techniciens sont en train de se faire exploiter, ailleurs! Ce n’est pas notre destin de nous visser sur le statut de pays exportateurs de l’énergie et avec cette rente, nous achetons de quoi nous avons besoin pour survivre. Le réseau industriel qui a été réalisé dans les années 1970 et taillé en pièces à partir de la moitié de la décennie 1980, suite à un complot macabre entre des mains locales ayant le visage vert et le cœur bleu et une puissance étrangère. Ce réseau devrait être réhabilité, même avec une conception plus moderne.

À propos Abdelkader Benabdellah

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