Les vendeurs de Zlabia et autres, spécialisés dans les pâtisseries orientales dûment prisées durant le mois de Ramadhan, sont sortis de leurs gonds et donnent la nette impression de ne pas reculer devant rien. Ils ont entamé dernièrement leur jeu préféré de stockage de l’huile. Des perturbations sérieuses sont en effet enregistrées depuis au moins quinze jours sur le marché local dans le domaine de distribution de l’huile de table spécialement. Ainsi, les vendeurs des Zlabia ont fait leur réapparition au niveau des superettes et autres magasins agroalimentaires pour s’approvisionner en quantités abondantes d’huile de table croyant bien faire afin de sécuriser leurs stocks du mois sacré, en prévision du risque de persistance de la pénurie durant le Ramadhan. «Les superettes sont régulièrement approvisionnées en huile qui cependant est vite écoulée en un temps record», a déploré, lundi, un père de foyer, au niveau du centre-ville d’Oran. Mais, il faudrait chercher les causes derrière cette nouvelle rupture provoquée de l’huile malgré les quantités produites et suffisantes. «Les vendeurs d’huile de table ne jouent pas toujours le jeu, et ne se soucient guère des leurs clients, préférant ainsi écouler en gros et en un laps de temps, les quantités qui leur sont livrées pour réalimenter leurs stocks telle une course contre la montre pour pouvoir s’assurer des gains rapides», explique de son côté, un contrôleur de commerce réfutant de fait l’hypothèse d’existence d’une quelconque pénurie». Un propriétaire d’un magasin agroalimentaire du centre-ville souligne qu’il a cessé de vendre de l’huile pour échapper aux fourmilières et files d’attente des citoyens constituées en majorité d’acheteurs de gros. «Il ne faut pas s’en étonner quand on sait pertinemment qu’un vendeur de Zlabia engrange à lui seul jusqu’à 300 millions de centimes de bénéfice net durant le mois de Ramadhan, sans parler des salaires de ses employés», dira-t-il, comme pour confirmer le retour de mainmise des vendeurs de Zlabia sur ce produit stratégique des ménages.