Il s’agit d’une affaire qui risque d’aller plus loin et permettra de remonter les vraies motifs ayant conduit à commettre de tels forfaits. Du jamais vu ou presque en effet dans les annales de l’actualité de la lutte contre la criminalité en Algérie. Cela se passe en 2023. Un commissariat de police a été attaqué par un groupe d’individus. Au moment où les structures de police sont conçues pour protéger les personnes et les citoyens contre les différentes formes d’atteinte et d’agression, c’est l’inverse qui s’est produit cette fois. Un commissariat de police est attaqué. Sans aucun doute, les hommes en tenue bleue dont la mission est devenue périlleuse ces dernières années sont en train de souffrir le martyr par les comportements et les agissements des personnes sans scrupule et sans aucun respect pour les hommes de l’Etat. Leur mission s’est avérée au fil des années délicate et complexe. Une mission du reste noble et qui consiste à préserver la sécurité et l’intégrité physique des personnes ainsi que la protection des personnes. Dans ce registre, le Tribunal d’El-Hadjar (Cour d’Annaba) a été saisi d’une sombre affaire d’atteinte à des éléments d’un corps constitué et à une structure policière en service. Pas moins de 60 individus suspects ont été placés en détention provisoire et l‘enquête suit toujours son cours pour déterminer les tenants et les aboutissants de cette affaire. Le tribunal d’El-Hadjar Cour d’Annaba a immédiatement ordonné le placement en détention provisoire de 60 suspects pour entrave au fonctionnement normal du siège de la Sûreté urbaine de Sidi Salem avec menace et agression et usage d’armes sur des éléments de la force publique dans l’exercice de leurs fonctions, a en effet indiqué un communiqué du parquet du même tribunal. «Conformément à l’article 11 du Code de procédure pénale, le procureur de la République près le Tribunal d’El-Hadjar informe l’opinion publique qu’en date du 9 mars 2023, les services de la Sûreté urbaine de Sidi Salem sont intervenus suite à un appel signalant qu’une femme était séquestrée et menacée de mort par son mari (B. F.)», a précisé le communiqué. «Une heure après l’incident, le siège de la Sûreté urbaine susmentionnée a fait l’objet d’une tentative d’assaut par un groupe d’individus armés et munis de chiens d’attaque, dirigé par le mari de la victime, ayant causé des préjudices corporels au personnel de police et entraîné des dégâts matériels», a ajouté la même source. «Le 15 mars 2023, 60 suspects ont été déférés au Tribunal selon la procédure de comparution immédiate pour entrave au fonctionnement normal d’un établissement public avec menace et usage d’armes, agression avec violence sur des éléments de la force publique dans l’exercice de leurs fonctions, participation à une rixe, désobéissance, réunion de bandes de quartier ayant entraîné des coups et blessures, destruction volontaire de biens et incitation à un attroupement armé», a souligné le communiqué. Le Tribunal d’El-Hadjar a ordonné «le placement en détention provisoire de tous les accusés et le report de l’audience au 22 mars 2023», a conclu le communiqué.
