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Promotions immobilières. Les lois de la République bafouées

L’absence d’une vraie politique de lutte contre le désordre ambiant plonge gravement la ville d’Oran dans l’irréparable et l’anarchie totale. C’est le cas de le dire au vu des constructions d’immeubles au niveau des quartiers. Ces quartiers d’habitat anciens comptaient parmi les cœurs battants d’El Bahia.
Ils font également partie des quartiers touchés ces vingt dernières années, par une fièvre immobilière qui a vu des milliards de dinars de capitaux privés transformer le paysage urbain en une jungle de tours résidentielles de luxe, dépourvu de toute forme d’urbanité. La passivité des élus en charge de la cité a donné lieu à une clochardisation avancée, les habitants de ces quartiers populaires comme, Eckmuhl, Medioni, El Hamri, Cuvelier, Brunie ou aucun quartier n’est épargné, n’en finissent pas de subir les méandres d’une situation qui a altéré définitivement leur cadre de vie et la quiétude qui a longtemps prévalu au sein de ces quartiers. A l’origine de cette situation des constructions qui ont défiguré l’aspect de cette ville où le regard est agressé par ces bâtisses construites en tours, le plus souvent en R+12. Certains promoteurs animés par le mercantilisme narguent dans l’aspect architectural que les vis-à-vis des constructions avoisinantes. Celles-ci, en majorité des villas coloniales et des maisons de maître datant de plus d’un siècle sont étouffées dans un tissu urbain le moins que l’on puisse qualifier, anarchique, sont à la solde de permis de construire délivrés sans égard aucun, à l’âme de la ville, est le principal facteur se prévalant de cette situation. Si les élus du peuple ferment les yeux pour ces cas de figure, ils font également la sourde oreille aux appels des populations sur le déplorable cadre de vie dans les quartiers et cités de la ville. L’anarchie fait perdre aux plus beaux quartiers d’Oran leur cachet architectural, il semble que les décisions prises par le wali d’Oran n’ont pas été entendues par certains responsables, pourtant il a ordonné le respect du cachet architectural de chaque quartier pour les projets des tours. Malheureusement ce qui est constaté sur le terrain est toute autre chose, même l’ancien ministre de l’intérieur, Mr Kamel Beldjoud, avait adressé une note aux walis à propos des massacres des villes par les promoteurs immobiliers. Une enquête s’impose sur le phénomène de l’expansion des promotions immobilières et leur impact négatif sur le plan architectural des villes.

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