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L’Europe a encore besoin du gaz russe !

Depuis deux ans, la guerre en Ukraine a bouleversé le secteur de l’énergie, accentuant les défis environnementaux. Les États-Unis sont devenus le nouvel épicentre du marché énergétique mondial, produisant plus de pétrole que l’Arabie Saoudite et la Russie réunies. Leur succès repose sur l’innovation et les subventions publiques, propulsant leur économie en tête. Pendant ce temps, l’Europe, devenue importatrice nette de pétrole, a troqué sa dépendance à la Russie pour celle des États-Unis, souligne «Capital». Près de la moitié de ses importations de gaz naturel liquéfié proviennent désormais des États-Unis. Cela crée une vulnérabilité qui pourrait être exacerbée lors de l’élection présidentielle américaine, alors que l’Atlantique est devenu le principal corridor pour le transport du pétrole vers l’Europe, réduisant l’impact des tensions au Moyen-Orient sur les prix du pétrole. A cet effet, l’agence européenne de l’énergie met en garde contre la baisse de la production nationale et souligne l’importance des contrats à long terme pour maintenir le gaz russe. Elle insiste sur la nécessité de conserver les importations de gaz naturel liquéfié russe pour assurer la sécurité énergétique de l’UE. Ces importations ne devraient être réduites que progressivement pour éviter les interruptions d’approvisionnement. En 2023, l’UE a importé 18 milliards de mètres cubes de GNL russe via le pipeline Yamal, principalement grâce à des accords à long terme signés avant 2022. Le rapport souligne que la dépendance croissante de l’UE à l’égard du GNL russe coïncide avec le rôle décroissant de la production nationale de l’UE. L’organisme de surveillance de l’énergie de l’UE a placé l’Europe comme la plus grande source de demande de GNL (57 milliards de mètres cubes) par rapport à 2021, représentant plus d’un quart du commerce total de GNL. Actuellement, la Russie est le deuxième fournisseur de GNL, après les États-Unis. «La Roumanie, le Danemark, les Pays-Bas et l’Allemagne se distinguent comme les plus grands producteurs de gaz conventionnel de l’UE. Cependant, la baisse de la production et la fermeture du champ néerlandais de Groningen, ainsi que le fait que la production britannique ne soit pas prise en compte dans la production de l’UE, ont considérablement réduit la production nationale de gaz de l’UE», indique le rapport. Alors que les importations de gaz par gazoduc de Russie vers l’UE ont considérablement diminué en 2023, en baisse de 84 % par rapport à 2021, la Russie reste un fournisseur majeur de GNL en Europe, avec un pourcentage d’approvisionnement en GNL par rapport aux importations totales de gaz de l’UE dépassant 40% en 2023, selon à l’ACEA. Parmi les pays de l’UE fournis figurent la Belgique, la France, l’Italie, les Pays-Bas, le Portugal et l’Espagne, révèle le rapport de l’ACER. Le négociant en gaz basé en France, S&P Global, souligne que l’Europe continue d’importer du GNL russe en raison d’un besoin réel. Avec d’autres fournisseurs comme la Norvège opérant à pleine capacité, il serait difficile d’interrompre complètement le flux de GNL russe. Il indique que la région n’est pas encore totalement sortie de la crise énergétique.

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