Fête de la Victoire: Le long combat

Le 19 mars est le jour de la victoire, suite à une guerre de libération de sept ans et quelques mois ! C’est la victoire décisive suite à un long combat ayant duré un siècle et 32 ans… Le combat algérien ne se limitait pas à ces révolutions et ces insurrections …Le combat était par le biais des partis politiques, des écoles coraniques et des médersas dont les associations «indigènes» culturelles et sportives, visant à protéger les éléments constitutifs identitaires de la nation. Qui aurait cru que le MCA, ce club sportif fondé par les Algériens en 1921, le jour du «Mouloud Ennabaoui», fêtant la naissance du Prophète, de l’Islam et dont il en avait inspiré l’intitulé. C’était une façon de s’affirmer devant les visées négationnistes et chimériques colonialistes. Les organes de presse de l’époque menaient, en même temps, un combat d’une opiniâtreté sans égale sur un autre front… L’on était devant une forme de résistance populaire générale… L’on menait le combat contre l’arrogance colonialiste, pendant des générations qui se passaient le testament de la relève, en étant armées d’un dévouement légendaire pour la cause nationale. On résistait sans le moindre répit, alors que l’on ne savait pas quand est-ce que l’on va entrevoir le bout du tunnel. C’était la foi qui faisait déplacer les montagnes. «A côté de la difficulté est, certes, une facilité! (Coran)». Le combat national était devenu pour tous les Algériens libres un «mode de vie» faisant partie de leur quotidien. Il n’était pas question de capituler devant le fait accompli colonial. On change de méthodes, de tactiques pour chaque situation, afin de s’adapter et faire face aux manigances coloniales. En 1930, l’ordre colonial avait fêté le centenaire de l’occupation de l’Algérie. La même année cheikh M’barek el Mili, de l’Association des oulémas, avait rédigé une œuvre historique monumentale, intitulée: «Histoire générale de l’Algérie». Dans ce livre, il a démontré que l’Histoire de l‘Algérie était profondément différente à celle de la France. J’ai donné ces exemples -entre autres- afin de démontrer que les Algériens n’avaient jamais cessé de mener leur résistance. Ils passent de la période des insurrections militaires jusqu’à la fin du 19ème siècle à celles des combats sur les fronts politiques, culturels et intellectuels. Officiellement donc, le 19 mars, c’était le jour du cessez-le-feu, le jour où la puissance coloniale ne pouvait plus commettre d’autres crimes. Historiquement, c’était le jour de la fin de 132 ans de lutte.