Accueil » CHRONIQUE » Des «fuites» de gaz à l’UE

Des «fuites» de gaz à l’UE

La Commission européenne a détaillé, ce mercredi, ses propositions pour enrayer la flambée des prix du gaz et de l’électricité, notamment en restreignant les «superprofits» des groupes énergétiques et en réduisant la consommation de l’UE aux heures de pointe. Les ministres européens de l’Énergie de l’UE se prononceront sur ces propositions lors d’une réunion extraordinaire le 30 septembre à Bruxelles. La Commission propose de plafonner les revenus des producteurs d’électricité à partir du nucléaire et des renouvelables (éolien, solaire, hydroélectrique), qui engrangent des bénéfices «exceptionnels» en vendant leur production à un prix très au-delà de leurs coûts de production, d’après l’AFP. L’agence ajoute que la Commission envisageait initialement de plafonner le prix payé à la Russie pour ses livraisons de gaz à l’UE, afin de réduire encore les revenus du Kremlin, une idée à laquelle s’opposent farouchement des États de l’Est, encore très dépendants des hydrocarbures russes. Les ministres des Vingt-Sept ont demandé vendredi à Bruxelles d’étudier les possibilités de plafonner le prix de toutes les importations de gaz de l’UE, quelle qu’en soit la provenance, y compris le gaz naturel liquéfié (GNL), que l’Europe paye à un prix beaucoup plus élevé qu’en Asie, selon la même source. L’UE reste sceptique quant aux conséquences de cette mesure. Au demeurant, l’Union européenne aurait finalement décidé de renoncer au plafonnement du prix du gaz. La rumeur émane du prestigieux quotidien britannique The Guardian, qui évoque la «fuite» d’un document confidentiel. Alors que la majorité des pays européens souhaitent instaurer un plafonnement du prix des importations de gaz pour alléger leur facture énergétique, la Norvège s’affiche contre. Discret sur la question jusqu’à présent, le pays scandinave, qui est devenu le premier fournisseur de l’Europe en gaz naturel depuis les sanctions contre la Russie, considère qu’un prix maximal ne changera rien au problème fondamental, à savoir «qu’il y a trop peu de gaz en Europe». «Nous sommes d’accord pour avoir un dialogue encore plus étroit avec l’UE à l’avenir concernant les différentes propositions qui sont sur la table. Nous abordons les discussions avec l’esprit ouvert mais nous sommes sceptiques à l’égard d’un prix maximum pour le gaz», a déclaré le Premier ministre norvégien ce lundi 12 septembre. La Russie ne livrera plus ni pétrole ni gaz si les prix sont plafonnés, menace Poutine. Ça va «chauffer» à l’UE.

À propos B.nadir

Laisser une réponse

Votre adresse email ne sera pas publiéeLes champs requis sont surlignés *

*

x

Check Also

Le Monde ne doit pas oublier le Soudan!

Ce lundi, le Secrétaire général ...

La surabondance du blé fait le bonheur de l’Algérie

Les exportations de blé de ...

Migration et asile, l’UE durcit les lois!

L’UE fait face à une ...

2024, la bonne année du pétrole !

Malgré l’attaque de l’Iran contre ...

A l’aube d’une troisième guerre mondiale!

Le samedi 13 avril, l’Iran ...