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Violences faites aux femmes. Une enquête nationale en 2024

Quelles sont les nouvelles formes de violence sur les femmes en Algérie? On assistait certes à des violences physiques aux constats de femmes ou filles battues par des conjoints ou proches. Il devient clair qu’il ne s’agit pas seulement de déterminer les causes principales des violences sur la gente féminine mais de cerner aussi les différentes formes de ces violences. Un nouveau concept s’impose donc pour mieux prévenir et éradiquer le phénomène. Selon des experts, il y aurait mille façons dont la femme est maltraitée dans le monde. Lesquelles cependant sont les plus en vogue? Du silence qui durait depuis des décennies jusqu’à la médiatisation d’aujourd’hui, les violences sur les femmes sont devenues des faits reconnus. Souvent, la femme ou la fille silencieuse en est victime d’un conjoint ou d’un ami de couple, intime durant leur vie privée. Aujourd’hui, c’est devenu plus aisé pour elles de dénoncer pour ne pas être exposée à un châtiment corporel, verbal ou intime. Reste que les pratiques des châtiments contre la femme se sont élargies aux autres formes jusque-là méconnues ou soigneusement entretenues sous silence. Aujourd’hui, il y a diverses manières dont la femme est punie ou victime de violences. Parfois, cette violence est numérique et pas seulement verbale ou physique. Un constat amer a été dressé par des experts dans le domaine des violences subies par les femmes en Algérie. Les chiffres sont à ce titre accablants. Ils parlent en effet de pas moins de 900.000 d’entre elles y compris des filles ayant été victimes de violences physiques en 2022. Une nouvelle stratégie est mise en place afin de lutter efficacement contre ce phénomène. Vingt ans après la première enquête nationale, l’Algérie en relance une autre afin de déterminer les facteurs de l’expansion de ce phénomène. Il s’agit de la criminalisation, du durcissement des peines mais aussi d’une des définitions de nouvelles terminologies d’un phénomène qui prend progressivement de nouvelles formes de nouveaux visages jusque-là non identifiés étant donné que les facteurs d’identification sont en corrélation avec les différentes mutations socioéconomiques de la société algérienne. On annonce donc une enquête nationale sur les violences faites aux femmes. Elle sera lancée l’année prochaine par l’Institut national de santé publique (INSP), en vue d’identifier les différents facteurs menant à ce comportement. C’est néanmoins, ce qu’a indiqué, jeudi à Alger, le Directeur général de l’Institut, le Professeur Abderezak Bouamra. « L’INSP va initier, en 2024, une enquête nationale, la 2ème du genre après celle de 2003, en vue d’identifier les facteurs menant à ce genre de comportements et mettre en place les mesures adéquates pour lutter contre ce phénomène », a en effet déclaré M.Bouamra, en marge d’une journée de sensibilisation sur « le rôle de la prévention pour la lutte contre la violence faite aux femmes ». « Cela fait 20 ans que nous n’avons pas réalisé une enquête sur ce phénomène d’où l’importance de mener une nouvelle enquête pour le maîtriser », a-t-il ajouté, précisant que cette rencontre a été organisée à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, célébrée le 25 novembre de chaque année. Le Professeur Bouamra a souligné, dans le même contexte, la nécessité d’impliquer les secteurs concernés par ce sujet, à l’instar de la Gendarmerie nationale, la Sûreté nationale, et les acteurs de la société civile. Pourquoi une telle enquête sur les femmes et filles violentées? Le phénomène n’a pas pris des proportions importantes uniquement à l’étranger mais a aussi franchi la barre de l’intolérable dans les pays en voie de développement. En Algérie, aussi bien que dans le monde, les façons dont les femmes et filles subissent les violences, ont radicalement changé. Il existe par exemple des violences sur Internet, ce qui élargi les compétences de la cybercriminalité ou de violence de toxicomanie d’où l’impératif de redéfinir les terminologies et déterminer leurs qualifications du point de vue pénal cela s’entend, la prévention restant toutefois l’élément fondamental garantissant son recul.

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