Le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed, dit « Farmajo », a signé lundi soir la loi controversée prolongeant de deux ans son mandat, arrivé à échéance le 8 février sans que des élections aient pu se tenir. Un texte qui inquiète le sénat et la communauté internationale. Après des mois d’impasse sur la tenue d’élections en Somalie, le président Mohamed Abdullahi Mohamed, dit « Farmajo », a signé la loi controversée prolongeant de deux ans son mandat, arrivé à échéance le 8 février. Malgré les récentes mises en garde de la communauté internationale, le président a « promulgué la résolution spéciale guidant les élections du pays, après son adoption à l’unanimité par le parlement » lundi soir, a annoncé, mercredi 14 avril, radio Mogadiscio. Le chef du sénat somalien avait jugé inconstitutionnel lundi ce vote de la chambre basse, et cette résolution n’est pas passée devant le Sénat, comme le prévoit le processus législatif. Ce texte inquiète aussi la communauté internationale. Le chef de la diplomatie europénne, Josep Borrell, a estimé mardi dans un communiqué que cette résolution « va diviser la Somalie, créer des retards supplémentaires et constituer une grave menace pour la paix et la stabilité de la Somalie et de ses voisins ».