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Ouverture d’agences bancaires à l’étranger. Un soutien financier prometteur

C’est quasiment l’un des chevaux de bataille du président de la République Abdelmajid Tebboune. Il s’agit sans conteste de la création de filiales des banques algériennes à l’étranger. Annoncé en grandes pompes en 2020, ce projet n’a pu cependant être matérialisé sur le terrain parce qu’il fallait compter sur tout un processus de plusieurs réformes dont celle de la monnaie et du crédit et pas seulement puisque la conjoncture sanitaire liée au Covid a eu aussi son pesant. C’est donc fait. Lors du Conseil des ministres du 5 juin 2022 lequel a été présidé par le président Tebboune, le gouvernement a ordonné de passer à l’acte, en décidant la prise de forme du projet de création d’agences bancaires nationales à étranger notamment en Afrique de l’ouest où un certain nombre d’investisseurs algériens a pour habitude d’effectuer ses échanges économiques ainsi que ses opérations d’exportation de la production nationale. Avec l’ouverture de filiales bancaires à l’étranger, l’Algérie vole au secours des opérateurs économiques nationaux qui ont, durant longtemps, réclamé cette mesure. Déjà en novembre dernier, trois nouvelles agences succursales de banque devaient s’ouvrir à l’étranger. Décidemment, le président algérien, Abdelmajid Tebboune, monte la cadence des réformes et touche à l’essentiel des préoccupations économiques. Il s’attaque désormais à tout ce qui n’a pas marché dans l’économie durant plusieurs décennies dont la mauvaise gestion aura privé l’Algérie et ses opérateurs économiques de beaucoup de dividendes. A la lumière de la réforme de la loi de la monnaie et du crédit, l’Etat accompagne les opérateurs économiques dans leurs démarches d’exportation hors hydrocarbures, et pas que. Plus qu’un soutien et un outil d’accompagnement dans l’accomplissement des transactions et achats de l’étranger, ces succursales de banques nationales à l’étranger sont un moyen efficace d’accélérer le transfert d’avoirs et de capitaux vers le pays en ce sens qu’ils permettent aussi la bancarisation des avoirs des membres de la diaspora. Une mesure qui va valoriser la production nationale en Afrique de l’ouest notamment mais également en Europe. Cette ouverture des banques algériennes à l’étranger profite ainsi à la communauté nationale à l’étranger et facilite le mouvement des capitaux et le rapatriement rapide des devises en Algérie. En décembre 2022, le rapport de la Banque mondiale faisait état d’une faible hausse des transferts d’argent par la diaspora africaine et maghrébine vers leurs pays d’origine. Ce qui suppose donc que les Algériens, résidant à l’étranger, n’ont pas envoyé assez d’argent à leur pays après une année 2021 plutôt fertile. Peut-être que cette faiblesse constatée par les experts dans le rapatriement des fonds de la diaspora pourra-t-elle être rattrapée par une ouverture renforcée d’agences bancaires algériennes à l’étranger. Pour Mourad Bouatou, président du Cluster Algérie Agro-Logistique, ce projet prometteur libère les opérateurs économiques d’un grand problème qui handicape leurs activités à l’étranger. «Les importateurs souffrent du manque d’infrastructures bancaires à l’étranger lorsqu’ils font des opérations», a-t-il rappelé au micro de la chaîne 3, de la Radio Algérienne, considérant que «c’est déjà un premier pas pour capter cet épargne qui est d’une importance capitale». «Ce projet s’inscrit donc dans l’optique de l’action gouvernementale et en tant que cluster, nous encourageons la démarche qui permet de revenir vers cette orthodoxie financière», s’est félicité M. Bouatou. De son côté, Moncef Boudarba, président de l’Association des céramistes algériens, indique que le projet d’ouverture des banques est «en phase de concrétisation dans les pays ciblés en retour de l’investissement et en export», citant particulièrement la Mauritanie, le Sénégal, le Niger, la Côte-d’Ivoire, le Mali». «La décision du gouvernement algérien va nous permettre, en tant qu’acteurs économiques de trouver le soutien financier sur place afin de pouvoir exécuter nos transactions», a-t-il souligné.

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