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Le Monde ne doit pas oublier le Soudan!

Ce lundi, le Secrétaire général des Nations Unies a exprimé sa préoccupation quant à l’attention limitée portée au peuple soudanais, alors que les tensions au Moyen-Orient monopolisent souvent l’actualité mondiale. António Guterres a averti que le Soudan risque de devenir le théâtre de crimes contre l’humanité, soulignant que la situation dépasse largement le simple conflit entre deux parties. L’OMS a averti que la situation au Soudan risque de se détériorer davantage dans les mois à venir en raison des limitations persistantes dans la distribution de l’aide humanitaire et des fournitures médicales. La guerre qui a éclaté le 15 avril 2023 entre l’armée soudanaise et les forces paramilitaires de soutien rapide (RSF), a ravagé les infrastructures du pays, entraînant des crises alimentaires et le déplacement de millions de personnes à l’intérieur et à l’extérieur des frontières nationales. Bien que le nombre de victimes civiles soit difficile à estimer, des milliers de vies ont été perdues et les deux parties impliquées ont été accusées de crimes de guerre. «Le temps presse. Si les combats ne cessent pas et si l’aide humanitaire n’est pas acheminée sans entrave, la crise soudanaise s’aggravera considérablement dans les mois à venir et pourrait avoir des répercussions sur l’ensemble de la région», a déclaré Christian Lindmeier, porte-parole de l’OMS. Cependant, avec près de 09 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays dont la moitié sont des enfants et près de 02 millions de réfugiés dispersés au-delà des frontières, le Soudan est actuellement confronté à la plus grande crise de déplacement au monde. La crise au Soudan a engendré une lourde tragédie humaine, avec au moins 15.000 morts et près de 30.000 blessés, selon l’OMS. La maladie et la malnutrition aggravent encore le bilan, touchant une population de près de 15 millions de personnes qui ont un besoin urgent d’aide médicale. Le système de santé est délibérément attaqué, avec 62 attaques signalées contre des services de santé, mais le chiffre réel pourrait être bien plus élevé. Dans les zones reculées, 70 % des établissements de santé sont hors service, laissant les femmes enceintes, les nouveau-nés, et les patients souffrant de diverses maladies sans soins. Les épidémies de choléra, de dengue, de paludisme et de rougeole persistent, affectant particulièrement les femmes et les filles qui sont également victimes de violences basées sur le genre, notamment des viols, toujours selon l’organisation onusienne. Une conférence internationale organisée à Paris le 15 avril visait à réunir des financements pour y faire face. Deux milliards d’euros ont été promis. Le montant reste insuffisant: les Nations unies estiment à 3,8 milliards d’euros les besoins pour cette année. «C’est un bon résultat, qui ouvre une porte d’espoir, mais il faut le transformer en action concrète», signale Alexandre Morel, co-Directeur Général de Care France, ONG présente à la conférence.

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