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Hassen Kacimi, expert des menaces au Sahel et des flux migratoires. «Le Hirak menacé d’infiltration»

S’il y a un prix Nobel à remettre, c’est au Hirak. D’abord parce que le Hirak qui était menacé d’infiltration, a gardé son caractère pacifique. Ensuite, son deuxième anniversaire célébré, rappelons-le, en plein Covid-19, a donc au monde une autre “leçon”. Une valeur nationale, le Hirak est aussi un mouvement sociétal revendicateur légitime. Et il vient encore de se démarquer par sa “singularité universelle”. Conçu par le peuple pour réclamer le “changement” et rassembler, il est devenu la cible à des manipulations qui ne disent pas leur nom malgré son caractère pacifique gardé. Il ne serait pas aussi à deux doigts de servir un jour “d’étincelle” à une “crise” à cause de “menaces d’infiltration”, préviennent des experts qui insistent sur le “nouveau rôle” incombé au peuple qui doit le préserver et contrecarrer les infiltrations. Le président de la République, Abdelmajid Tebboune, a, lui-même, reconnu lors de son discours de lundi devant les médias que le Hirak “béni” a été traversé par certains slogans et on y a même découvert des individus arrêtés en possession d’armes blanches. Dans l’optique de changement radical, le Hirak est aussi une opportunité saisie par des parties occultes “ennemies” de l’Algérie pour tenter de le dérailler de ses véritables objectifs. Le 2ème anniversaire du mouvement populaire du 22 février a été tout simplement une “réussite” selon les médias nationaux et mêmes étrangers. Il a été une “gifle” aux ennemis de l’Algérie au moment où le pays fort de sa stabilité politique vit une conjoncture “doublement” particulière : sanitaire et économique. Dès lors qu’il s’avère que les menaces extérieures et certains lobbys économiques à desseins jusque-là inavoués ont de tout temps été présentés par des experts comme jouissant de capacités inouïes de “torpiller” les revendications et les mouvements de société légitimes dans les pays où les peuples aspirent en toute liberté et démocratie au changement pacifique. Ce sont ces tentatives d’infiltrer le Hirak contre lesquelles mettent en gardent une nouvelle fois les experts en menaces et flux migratoires. M. Hassen Kacimi est l’un d’eux, lui qui estime mais sans toutefois surprendre que le Hirak en Algérie est spécifique et est éligible au prix Nobel de la paix pour la simple raison qu’il s’est singularisé par rapport à des mouvements de protestation, à travers le monde mais qui ont dégénéré dans la violence. En Algérie, dit-il, le Hirak a eu ses marques de noblesse et réussi à garder son caractère pacifique, tout en exprimant de manière légitime, les revendications de tout un peuple, à savoir le changement et le passage de l’Algérie à la modernité. «Le Hirak qui est intervenu dans une conjoncture exceptionnelle et descendu dans la rue pour réclamer un changement radical», dit-il enjoignant que «c’est un phénomène politique et social dont il faut analyser les tenants et aboutissants pour ainsi comprendre son évolution dans le temps et dans l’espace». Dans cette optique, l’Invité de la rédaction de la chaîne 3, de la Radio Algérienne, est longuement revenu sur le côté obscur que cachent les slogans du Hirak qui évoluent de manière à menacer cette authenticité qui l’a porté à la distinction universelle pour ses appels pacifiques aux changements. «Dans une dynamique sociale et politique, il y a toujours deux forces qui s’opposent», explique-t-il, abondant que «l’une est pour le progrès et le changement et l’autre force qui résiste au changement, empêche d’avancer». Il admet que «l’équation n’est pas insoluble». Et pour la résoudre, M. Kacimi préconise qu’«il suffit de faire prévaloir le dialogue, la concertation et surtout il ne faut pas marginaliser son vis-à-vis», suggérant d’aller plutôt dans la perspective de rassembler toutes les franges de la société, à l’objet de «constituer un front interne solide en mesure de faire face à toute éventualité ou l’avènement de situation de crises internationale ou régionale». Regrettant un certain débat à tendance subversive entre politiques et entre hirakistes eux-mêmes, l’analyste met en garde contre des discours politiques à contenance dangereuse et des déclarations qui divisent au lieu de rassembler dans la mesure qu’on ne peut pas insulter le peuple. «On essaye de manipuler des discours à des fins électoralistes qui nous desservent et desservent l’intérêt national de l’Algérie», avertit-il, appuyant qu’«il est inadmissible de tenir un discours discriminatoire, un discours qui provoque des situations de crises ou de conflits au sein de la société». L’analyste avoue aussi que «l’Algérie a raté sa transition démocratique car elle a été pour des décennies durant à l’emprise d’une gouvernance pharaonique qui a empêché toute alternance politique, ce qui nous a empêchés d’aller vers le progrès et la modernité».

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