Le secteur financier entame une nouvelle ère. Bientôt des banques numériques en Algérie

Si le digital ne se substitue pas à la corrélation humaine entre le client et le banquier, il n'en demeure pas moins qu’il contribue à la montée en compétence de ce dernier. Comment ? A travers le développement par les banques de nouveaux services par l’usage des technologies de la nouvelle génération, le client pourra se voir réduire son temps à la banque et minimiser ses attentes devant les guichets bancaires. Pas seulement, cela procure aussi au client d’autres avantages comme permettre au client ou à un opérateur économique d’éviter d’emporter du «liquide» avec lui sans compter les délais courts de transfert d’argent, des domiciliations et autres services rapides. C’est un fait. Les banques algériennes basculent pour la première fois de leur histoire vers le numérique. Il s’agit d’un cadre légal et strict pour un secteur prometteur. Les banques numériques qui s’installent dans le pays devront procurer au secteur bancaire et financier moult avantages. L’économie longtemps fragilisée par les marchés noirs et la circulation de la monnaie illicite sans parler de la dépendance de changes dictée par les marchés noirs devra se «libérer» et se fluidifier davantage avec l’entrée du numérique dans les transactions bancaires. Une nouvelle ère et de nouvelles perspectives s’offrent pour les banques en Algérie. Une mesure inédite a en effet été introduite avec l’autorisation de créer des banques numériques. Une mesure qui promet beaucoup dans le domaine de la transition économique d’autant plus que Les experts sont unanimes à reconnaître que ce changement offrira de nombreux avantages à l’économie de l’Algérie, notamment la réduction de la dépendance à la monnaie physique, la lutte contre le marché noir, la simplification des services financiers et bien plus encore. Mais il y a surtout et bel et bien cette volonté manifeste du secteur bancaire de se métamorphoser pour se mettre au diapason des nouvelles exigences de l’économie mondiale l’exercice d’activités de banque digitale est soumis à des lois strictes, établies par le règlement n 24-04, signé le 13 octobre 2023 par le gouverneur de la Banque d’Algérie. L’autorisation de créer des banques numériques en Algérie repose sur des règles rigoureuses parues au Journal officiel (JO) n°77. De plus, le règlement établi l’année dernière précise les modalités d’octroi d’agrément et les règles applicables sur les activités de banques digitales. Pour l’implantation de banques numériques en Algérie, voici les conditions : Participation obligatoire d’une banque locale. Un des actionnaires doit être une banque algérienne reconnue dans les services bancaires en ligne. Aux yeux des experts en finances, la Banque d’Algérie a vu juste de passer à un cap de modernisation aussi crucial de ses agences nationales ou installées à l’étranger. Le gouvernement avait en effet décidé en 2022 la mise en œuvre d’un ambitieux programme d’ouverture d’agences de banque publiques à l’étranger comme le cas de la Banque d’Algérie (BA) et le Crédit populaire algérien. De plus, cette dernière détiendra au moins 30 % du capital. Pour la gestion administrative et le traitement des plaintes des clients, les banques numériques doivent s’implanter en Algérie. Les banques peuvent uniquement ouvrir des agences numériques automatisées. Elles peuvent accorder des crédits uniquement aux petites et moyennes entreprises (PME). Cependant, des exceptions limitées peuvent s’appliquer aux grandes entreprises. L’arrivée des banques numériques en Algérie marque un tremplin vers une économie modernisée. De plus, ces agences permettront de stimuler le développement des start-ups. Ainsi, apporter un appui à l’innovation et à l’économie du savoir. Cependant, avec 12,5 millions de comptes bancaires cumulant aujourd’hui 28 milliards de dollars. La mise en œuvre de banques numériques pourrait doubler le nombre de comptes bancaires. Notamment avec l’intégration des 90 milliards de dollars qui circulent actuellement dans l’économie parallèle. En effet, l’intégration de ces fonds, qui sont jusque-là hors des circuits officiels, aux banques numériques, représentent un potentiel financier à exploiter, notamment pour financer certains projets et soutenir les petites et moyennes entreprises algériennes.


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