Le président américain élu, Donald Trump, a adressé un avertissement sans équivoque aux pays des BRICS, ce week-end: toute initiative visant à remettre en cause la suprématie du dollar sera lourdement sanctionnée. Sur son réseau social Truth Social, le magnat républicain a déclaré qu'il envisageait d'imposer des tarifs douaniers de 100 % sur les importations en provenance de ces économies émergentes si elles tentaient de lancer une monnaie alternative pour rivaliser avec le dollar. «Nous réclamons un engagement de la part de ces pays sur le fait qu'ils ne créeront pas une nouvelle devise BRICS ni ne soutiendront aucune autre devise pour remplacer le puissant dollar américain sinon ils subiront des droits de douane de 100% et doivent s'attendre à dire au revoir à la perspective de vendre dans la magnifique économie américaine», a écrit le président américain élu sur son réseau Truth Social. «Ils peuvent essayer de trouver un autre 'pigeon'. Il n'y a aucune chance que les BRICS remplacent le dollar dans le commerce international et tout pays qui essaie de le faire, devrait dire au revoir à l'Amérique», a-t-il ajouté. Les BRICS cherchent à réduire leur dépendance au dollar pour instaurer un ordre international plus multipolaire. Bien que l'idée d'une monnaie commune soit discutée, sa réalisation reste lointaine en raison des défis liés à la souveraineté monétaire. Lors du Sommet d’octobre dernier, les dirigeants ont jugé les conditions insuffisantes pour lancer une telle devise. Les menaces de Donald Trump soulignent la détermination des États-Unis à protéger la suprématie du dollar, un instrument clé de leur influence mondiale. Les BRICS et d'autres pays cherchent à réduire leur dépendance au dollar pour échapper à l'influence américaine, mais le processus de dédollarisation reste complexe. Malgré un déclin relatif, le dollar domine encore les réserves de change mondiales et le commerce international. Face à ces défis, Donald Trump a réaffirmé sa volonté de défendre la suprématie du dollar, menaçant de sanctions économiques. Ainsi, bien qu'un monde « post-dollar » semble envisageable à terme, le chemin reste semé d'obstacles.