Bien que parfois elle veut tout envoyer balader, elle reste quand même fidèle au poste. C'est de la femme au foyer qu'il s'agit. Ménage, lessive, repassage, cuisine, la charge de travail est énorme quotidiennement. Et personne, ni le mari ni les enfants ne sont reconnaissants ou peuvent la comprendre. Pourtant, il lui arrive de se plaindre, de sentir la fatigue, d'être dépassée mais elle est obligée d'assumer, d'être à jour et de tenir bien comme il faut son foyer. Etre femme au foyer est une tâche ardue, un travail à plein temps, sans jour de repos. Elle est là, du matin au soir à accomplir son devoir de bonne épouse, de bonne mère, de bonne, tout simplement. Elle se réveille la première et ne dort que très tard. Tout repose sur elle et elle n'a pas le droit de laisser la charge de travail du jour au jour d'après. A peine si elle s'occupe de son allure, ses cheveux ou ses habits. Et même quand elle doit aller au bain, elle traine avec elle ses enfants. Le petit mot gentil, le petit merci, la petite reconnaissance du jour, elle ne l'entend presque jamais. Et gare à elle si le repas n'est prêt à temps ou si telle chemise ou tel pantalon de son mari ne sont pas propres. En un mot, elle est l'esclave de la maison, la boniche. Il existe la journée mondiale de la femme mais pas de la femme au foyer alors qu'elle le mérite amplement. Elle mérite le respect, l'honneur et la reconnaissance car personne n'aimerait être à sa place. Personne n'imagine sa souffrance quotidienne, sa galère et sa rage.