Environ 89 000 femmes et filles ont été tuées l'année dernière, selon un rapport publié par deux organismes de l'ONU. Plus de 55 % de ces meurtres ont été commis par des membres de la famille ou de leurs partenaires. Ce sont là des chiffres qui donnent froid au dos. La femme ou la fille sont toujours considérées comme des être faibles et donc accessibles. Du coup, les hommes passent facilement à l'acte. Cette violence à l'égard de la gente féminine est l'une des plus abjectes et malheureusement ne cesse de prendre de l'ampleur. Et c'est là que l'on découvre que cette violence est profondément enracinés chez les hommes. Lorsqu'on estime qu'il est plus facile de tuer une femme qu'un homme, on est déjà en plein dans une ségrégation toute particulière qui vient s'associer à toutes les autres injustices à l'égard des femmes. Certains hommes ont beau appris à vivre côte à côte avec les femmes, ils restent, cependant, hantés par certains complexes dus à l'éducation ou à leurs états psychologiques. Et les femmes, même si elles tentent de s'émanciper, de prendre leurs vies en main, de se fondre dans la société, elles restent très vulnérables et craignent évidemment pour leur sécurité. Autrement dit, les apparences sont trompeuses et les chiffres ne mentent pas. La femme est toujours vue comme une rude concurrente à l'homme qui se sent parfois humilié d'où les risques, tous les risques. Le féminicide est un sujet grave mais qui reste malgré tout un tabou.
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