L’OPEP sous pression...

La tendance des cours du pétrole brut était mitigée lors des échanges matinaux de ce mardi, sous l'effet de plusieurs facteurs. Les prix ont été influencés par des données économiques décevantes en Chine, la décision du groupe OPEP+ de lever progressivement ses réductions volontaires jusqu'à fin septembre 2025, et les prévisions de baisses des taux d'intérêt par la Réserve fédérale américaine. Le baril de pétrole brut Brent, référence internationale, a baissé de 0,6 % pour atteindre 77,08 dollars le baril, par rapport à la clôture de 77,52 dollars la veille. Le baril américain West Texas Intermediate (WTI) a légèrement augmenté de 0,3 % à 73,80 dollars, après avoir terminé la journée précédente à 73,55 dollars. Les inquiétudes liées à une croissance économique lente en Chine, premier importateur mondial de pétrole, ont pesé sur les prix. L'indice des directeurs d'achats (PMI) du secteur manufacturier chinois a chuté de 0,3 point à 49,1 en août, poursuivant ainsi la contraction observée au trimestre précédent. La chute des cours est alimentée par «les inquiétudes concernant la Chine et les perspectives de fin des restrictions volontaires de production de certains pays de l'OPEP+», explique à l'AFP Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. La vente de pétrole s'est aussi fortement accélérée après que l'agence Bloomberg «a fait état d'un redémarrage imminent de la production de pétrole en Libye», affirme Giovanni Staunovo, analyste chez UBS interrogé par l'AFP. Lundi, la Compagnie nationale de pétrole (NOC) en Libye a déclaré l'état de «force majeure» pour le champ pétrolier d'El-Feel, invoquant dans un communiqué des «circonstances indépendantes de sa volonté», qui «affecteront et arrêteront les opérations pétrolières et la production de pétrole brut». «Si les prix du pétrole continuent à baisser, l'OPEP+ devra prendre une décision importante», souligne Fawad Razaqzada, analyste chez City Index. D'un autre point de vue, malgré la tendance à la baisse sur le marché pétrolier, le groupe OPEP+a maintenu sa décision de réduire progressivement ses quotas volontaires jusqu'à la fin septembre 2025. Le groupe a déclaré que les réductions actuelles de 2,2 millions de barils par jour (bpj) seront éliminées progressivement, mois par mois, jusqu'à fin septembre 2025. De plus, les Émirats arabes unis ont décidé d'augmenter leur production de 300 000 bpj. La 38ème réunion ministérielle des pays membres et non membres de l'OPEP est prévue pour le 1er décembre 2024. Cette décision a contribué à calmer les préoccupations du marché concernant l'approvisionnement et a favorisé la baisse des prix du baril.


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