L'Union européenne a rempli ses réserves de gaz à plus de 95%, dépassant l'objectif de 90 % fixé pour le 1er novembre, grâce à une diversification des sources amorcée après la guerre en Ukraine, selon «Energy News». Bien que les prix aient atteint 43,47 €/MWh en octobre en raison de la volatilité du marché et de la demande hivernale, ces réserves devraient stabiliser les approvisionnements cet hiver. Le Danemark et la Lettonie n'ont pas atteint ce seuil en raison de contraintes spécifiques, mais cela n'affecte pas la sécurité globale. L’UE a même atteint 90 % de remplissage dès août, garantissant une capacité équivalente à un tiers de la consommation annuelle, soit près de 100 milliards de mètres cubes, pour faire face aux besoins hivernaux. Le nouveau commissaire européen à l'énergie, Dan Jorgensen, souhaite accélérer la fin de la dépendance de l'Union européenne à l'égard des combustibles fossiles russes, a-t-il déclaré lors d'une audition parlementaire mardi. «Dans mes 100 premiers jours, je présenterai un plan sur la manière d'accélérer la fin de notre dépendance au gaz russe avant 2027», a-t-il déclaré. Dan Jorgensen a annoncé son intention de présenter début 2025 une feuille de route pour éliminer les importations de gaz russe avant 2027, avec l’ambition d’accélérer ce processus. Il a rappelé que la dépendance au gaz russe est déjà passée de 45% à 18%, mais juge ce niveau encore trop élevé. Dans les 100 jours suivant son entrée en fonction, il promet de détailler cette feuille de route, en se concentrant notamment sur l’électrification et le développement des énergies renouvelables. L’UE a déjà largement substitué le gaz russe par du gaz naturel liquéfié américain et a renforcé ses stocks pour l’hiver. Jorgensen souhaite également réviser le cadre de sécurité énergétique pour assurer une transition progressive et abordable vers une énergie sans combustibles fossiles, tout en renforçant la protection des infrastructures contre les menaces physiques et cybernétiques.