L'Algérie, avec sept autres pays membres de l'OPEP+, a décidé de prolonger jusqu'à fin décembre 2024 les réductions volontaires supplémentaires de leur production de pétrole. Cette décision, annoncée par le ministère algérien de l'Énergie, concerne l'Arabie saoudite, la Russie, l'Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan et Oman, qui avaient déjà ajusté leur production en avril et novembre 2023. Ces réductions, totalisant 2,2 millions de barils par jour, devaient initialement durer jusqu'à fin novembre 2023. Les pays réaffirment aussi leur engagement envers la coopération au sein de l’OPEP+, supervisée par le Comité ministériel conjoint de suivi. Les prix du pétrole ont bondi lundi suite à l’annonce de l’OPEP+ de reporter d’au moins un mois l’augmentation de production initialement prévue en décembre, invoquant la pression récente sur les prix causée par une demande plus faible. Le cartel avait annoncé dimanche qu’ils retarderaient d’au moins un mois une augmentation prévue de la production de 180 000 barils par jour. Les cours pétroliers avaient déjà grimpé ces derniers jours, alimentés par des rumeurs sur cette potentielle décision. Cette mesure survient dans un contexte de fragilité des prix du pétrole, en raison des inquiétudes liées à la demande et de l’augmentation de la production hors OPEP+. Si la réunion de l’OPEP+ de décembre 2024 à Vienne entérine une prolongation des réductions de production au-delà de la fin de l’année, cela pourrait renforcer la hausse des prix du pétrole. Cette décision met en lumière les complexités actuelles du marché pétrolier, marqué par les incertitudes économiques mondiales et la transition énergétique, qui pourrait diminuer la dépendance au pétrole. La demande chinoise, un facteur clé, est surveillée de près, tandis que des éléments comme les tensions commerciales, les politiques monétaires et les élections américaines amplifient l'incertitude. La stratégie de l’OPEP+ pour 2025 pourrait ainsi évoluer en fonction de ces dynamiques globales. L'OPEP+ a choisi de temporiser dans l'attente des résultats des élections américaines «qui auront un impact significatif sur le marché », estime Jorge Leon, analyste chez Rystad Energy, relaye «boursorama». «Je ne sais pas si le groupe a une préférence entre Donald Trump et Kamala Harris» mais la victoire du républicain déboucherait "probablement" sur une "guerre commerciale" qui "pèserait sur la demande, de quoi plomber la croissance économique et donc les cours du pétrole».