La campagne moisson-battage 2024-2025 s’annonce prometteuse. Selon des experts agricoles cités par l’APS, les prévisions annoncent une récolte supérieure à celle de l’an passé, grâce à une pluviométrie favorable, à l’extension des superficies cultivées, notamment dans le Sud, et à un appui renforcé de l’État. Cette dynamique s’inscrit dans la vision stratégique de Tebboune qui a appelé à des performances supérieures à la saison précédente et à une restructuration efficace du secteur. Le Secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens «UNPA», Khelfallah Mechri, a salué cette embellie agricole, attribuant ces résultats à l’irrigation à pivot central et à l’amélioration de l’infrastructure de stockage. La réception de nouveaux silos, prévue dans le cadre d’un vaste plan national, vise à porter la capacité de stockage de 04 à 09 millions de tonnes, avec 350 centres de proximité et 30 silos à long terme. Parallèlement, l’État a relevé le prix d’achat des céréales, augmenté la subvention des engrais à 50% et étendu l’accès au crédit agricole, renforçant ainsi la résilience du secteur face aux tensions internationales. Le président de la Chambre nationale d’agriculture, Mohamed Yazid Hambli, a souligné que les instructions présidentielles favorisent une approche méthodique et durable, notamment à travers l’organisation d’une réunion d’évaluation post-campagne. Il s’est également félicité des performances des régions du Sud où les rendements ont dépassé les attentes. Le ministre de l’Agriculture, Youcef Chorfa, a confirmé cette tendance en affirmant que l’Algérie devrait atteindre, d’ici 2026, l’autosuffisance en blé dur, qui représente déjà 80% de la production locale. Des rendements exceptionnels ont été enregistrés dans le Sud, dépassant parfois les 80 quintaux par hectare, selon les données ministérielles relayées par l’APS. Outre les céréales, la diversification est à l’ordre du jour: des cultures comme le colza (21.000 hectares) et le soja (100 hectares à titre expérimental) sont en développement. Une opération de «purification foncière» est également en cours pour lever les blocages liés à l’usage des terres agricoles. En consolidant ses bases agricoles, l’Algérie ambitionne non seulement de réduire sa dépendance alimentaire, mais aussi de renforcer sa souveraineté dans un contexte géopolitique incertain.