Depuis sa promulgation le 20 juillet 2008, les objectifs visés ne sont toujours pas atteints à savoir «la mise en conformité des constructions réalisées ou en cours de réalisation» afin de «promouvoir un cadre bâti esthétique et harmonieusement aménagé». Des particuliers et des entreprises qui ont déposé des dossiers complets auprès des administrations concernées, se plaignent toujours de la non régularisation de la situation de leurs constructions même après le passage de la commission de daïra chargée de se prononcer sur leur mise en conformité. Et cela dure depuis des années. Par la suite, les problèmes administratifs qui s’en suivent demeurent sans solution, les litiges sur le foncier s’accumulent dans les tribunaux, et même l’activité économique s’en trouve bloquée lorsqu’il s’agit par exemple de transactions sur les biens immobiliers, ou sur leur mise en location pour lancer une activité commerciale ou industrielle. Le manque à gagner pour la collectivité est incalculable, mais cela ne semble pas déranger certains (ir) responsables un peu trop insensibles à ces considérations, et qui préfèrent se complaire dans leur confort bureaucratique. Il y a, pourtant, un exemple de prise en mains des choses de la part du wali d’Oran qui a donné un coup de pied dans la fourmilière, et fixé un délai à tous les services concernés pour liquider toutes les instances d’ici la fin de l’année en cours. Le constat de grandes négligences et de laisser-aller a provoqué sa ferme réaction et l’on assiste aujourd’hui à un branle-bas de combat pour assainir au plus vite toutes les situations pendantes en matière de mise en conformité du bâti dans les conditions édictées par la loi susmentionnée. Aussi, il est grand temps d’en faire de même à Mostaganem parce que l’état des lieux est aussi déplorable qu’il ne l’était à Oran avant que les autorités ne décident de prendre les choses en main.