Novembre 54 face à une violence inouïe !

L’occupation française de l’Algérie débute en 1830 sous le règne de Charles X, marquée par la prise d'Alger le 5 juillet et par la résistance des tribus locales. Ce processus a impliqué une guerre prolongée, ponctuée de massacres et de répressions des soulèvements, aboutissant à l’établissement de la présence française en Algérie. Cette violence initiale a posé les bases des relations entre les deux communautés. Cette domination s'est exprimée par des violences militaires, juridiques et politiques, incluant la confiscation des terres et les inégalités de droits entre Européens et Algériens musulmans. La France visait à transformer l’Algérie en colonie de peuplement en s'appropriant le territoire. Pendant plus de 130 ans, cette réalité, bien que manifeste, a souvent été ignorée ou minimisée par les partisans de la colonisation. Novembre n’est que la résultante de toutes les résistances, soulèvements et actions contre l’occupant. Partout en Algérie, malgré l'occupation, la résistance clandestine persiste. L'appel à l'insurrection lancé par le FLN est largement entendu, marquant le début de la guerre d'indépendance. Cette lutte s’accompagne d’une violente répression de la part des autorités coloniales. Après huit années de combats acharnés, le conflit mènera finalement à l'indépendance de l'Algérie, obtenue au prix des sacrifices des Algériens. Novembre 1954, C’est aussi le génie de tout un peuple et aussi le synonyme d’une solidarité internationale au profit d’un peuple qui avait fait face à une torture barbare, des déplacements, de viols, des exécutions par la puissance coloniale qui avait renié toujours cette pratique en la faisant endosser à un groupe de dirigeants. Aujourd’hui, les choses ont «peu» évolué sur les responsabilités des crimes contre l’humanité et la torture pratiquée par la France durant l’occupation. La responsabilité de l’Etat français est bien engagée même si les politiques veulent, aujourd’hui, faire croire le contraire. En effet, la reconnaissance par l’Elysée de la pratique de la torture ne peut être imputée à une minorité de combattants français en Algérie, soulignent plus de 80 personnalités, dans une tribune au «Monde», rendant public leur soutien à l’«Appel du 4 mars». «Les conflits actuels ramènent nos consciences aux horreurs de la guerre. Lors de la guerre d’Algérie, de 1954 à 1962, des crimes ont été commis sous la responsabilité des plus hautes autorités françaises. Jean-Paul Sartre écrit alors: «Si rien ne protège une nation contre elle-même, ni son passé, ni ses fidélités, ni ses propres lois, s’il suffit de quinze ans pour changer en bourreaux les victimes, c’est que l’occasion décide seule. Selon l’occasion n’importe qui, n’importe quand, deviendra victime ou bourreau», lit-on. Des intellectuels français tentent par leur travaux et appels à reconnaitre cette violence. De notre coté, le peuple algérien continue à clamer haut et fort: «Nous n’oublierons pas vos crimes».


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