Selon une étude de l’ONS, en 2022, les dépenses des ménages algériens ont atteint 8 016 milliards de DA, soit environ 72 500 DA par ménage chaque mois, doublant presque depuis 2011 (4 489,5 milliards de DA). La dépense annuelle moyenne par ménage a progressé de 21,4 %, tandis que la dépense individuelle a augmenté de 43,5 %. L’alimentation reste le principal poste budgétaire (34 %), suivie du logement (29 %) et du transport (11,4 %). Cependant, entre 2011 et 2022, la part de l’alimentation a baissé de 7,5 points, et celle du logement a augmenté de 8,6 points, notamment grâce aux programmes de logement. En 2022, les ménages algériens ont consacré 2 322,9 milliards de DA (29 % de leurs dépenses totales) au logement, y compris aux charges d’eau, d’électricité et de gaz, reflétant à la fois les investissements publics dans le secteur immobilier et la hausse des coûts énergétiques. Les autres postes de dépenses notables sont le transport et les communications (11,4 %) et la santé (8,2 %), avec une légère augmentation par rapport à 2011. Les habitudes de consommation ont évolué, avec une baisse de la part de l’alimentation dans le budget des ménages (de 41,8 % en 2011 à 34,3 % en 2022) et une diversification vers des secteurs comme les loisirs, l’éducation et les services financiers. Par exemple, les dépenses en loisirs et culture ont doublé, atteignant 4,6 % du budget en 2022. Les dépenses de santé, représentant désormais 8,2 % du budget contre 6 % il y a dix ans, traduisent une prise de conscience accrue du bien-être, renforcée par la pandémie de COVID-19. L’augmentation des dépenses en télécommunications reflète également l’essor des services numériques. Globalement, ces changements montrent une adaptation des ménages face à la diversification de leurs besoins, malgré les défis posés par l'inflation et la pression sur le pouvoir d’achat. La vie est devenue chère à cause des effets de la hausse des prix des aliments et cela au niveau mondial sans parler de la spéculation qui gangrène le marché national.