Après avoir, durant longtemps, oscillé entre les 90 et 120 DA le kilo, le tubercule a atteint les 150 DA sur le marché, de quoi susciter un mécontentement généralisé des consommateurs et par là même, ouvrir une nouvelle brèche sur cette hausse, pour le moins inexpliquée, des prix des légumes, malgré une embellie de la production. La pomme de terre qui est en train, depuis trois semaines, de défier les règles et les pratiques commerciales en ces temps de grande production de produits de la terre, est le sujet de prédilection des consommateurs, après la flambée des prix de la viande de volaille et ceux des poissons, ces deux produits considérés des «pauvres», étant donné que la viande rouge est depuis belle lurette le produit de luxe et donc inaccessible aux consommateurs, au pouvoir d’achat limité; le prix du tubercule, ce légume des pauvres est en train d’emprunter une trajectoire asymptotique et rien ou presque n’augure que ses prix vont fléchir dans les prochains jours. La «main de fer» des intermédiaires et autres relais qui n’ont rien à voir avec la filière agricole, a pourtant pesé de tous son poids sur la balance. Selon un spécialiste de la filière, son pari actuel est un nouveau record en ce sens qu’il n’a jamais égalé auparavant un plafond aussi vertigineux. A 150 DA, le prix de pomme de terre a enflammé les tablettes de la filière non sans avoir attiré des soupçons et des interrogations sur les vraies raisons ayant conduit à une telle situation et au sentiment de pourrissement nourri par une certaine rengaine des consommateurs, à l’égard de la flambée injustifiée des prix de certains légumes.
Le phénomène «Pomme de terre» agace au plus haut point. Le sentiment d’exaspération monte chez les consommateurs
- par B. Habib
- Le 18 Septembre 2024
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