Plafonnement des prix : L’Etat veille au grain

Procéder au plafonnement des prix des denrées de première nécessité n'est pas une affaire sans risques, ni sans conséquences aléatoires. Ainsi, il faudrait procéder avec intelligence et rigueur. Il y aurait quelque part toujours des esprits maléfiques qui vont essayer de détourner ces décisions à leur compte. Donc, beaucoup d’attention et de vigilance seront recommandés dans ce genre de situation. Le plafonnement des prix est un ensemble de mesures visant, entre autres, à ignorer une nomenclature de produits de premières nécessités aux jeux spéculatifs des gangs de l’économie parallèle. C’est justement, la spéculation nuisible qui aurait brisé le principe universel de l’offre et de la demande. Le résultat, c’est que même si le produit est surabondant, il ne faudrait pas s’attendre à une chute des prix…les spéculateurs savent, comment maintenir les prix très hauts. En 2007 et par claquement des doigts, les prix de la sardine avaient fait un saut en longueur de 50 à 500 da, sans que le citoyen arrive à connaître les raisons de ce coup de folie…Justement, depuis cette date, les citoyens à la «petite bourse» ont été presque privés de la consommation de la sardine et d’autres variétés de poissons. Tout ce massacre se faisait au nom du marché libre et la libre entreprise. Alors que ni le marché libre, non plus la libre entreprise n’étaient vraiment impliqués dans ce foutoir…Cela nous rappelle, ces chefs ou ces théoriciens du terrorisme qui ont foutu la pagaille dans le pays, au nom de la religion… Le marché libre est un modèle économique soumis à des principes et des règles à suivre… La liberté dans cette acception n’a jamais voulu dire tremper le pays dans un désordre économique... Ce modèle avait bien réussi en Algérie du fait que beaucoup de personnes morales et physiques y avaient trouvé leurs comptes au dernier sou. Ils brassaient des milliards, parfois sans verser un centime au fisc. Tout est acheté et tout est achetable. Ils agissaient, très loin des lois et des règlements. La corruption est leur arme stratégique. Très peu de gens peuvent résister à la tentation magique de l’argent…L’argent illicite bien que sale, mais avant tout, c’est de l’argent facile. Voilà ce qui a fait le printemps des spéculateurs. Nous ne sommes pas contre le marché libre et la libéralisation morale et équilibrée de l’économie nationale, pourvue que ça se fasse dans un cadre de lois et de règlements sous le sabre tranchant d’un Etat fort.


ads