Lors d'un Conseil des ministres, le Président de la République a souligné les perturbations sur les marchés et la hausse excessive des prix de certains produits alimentaires. Tebboune a également noté un relâchement des services compétents dans le suivi de cette situation, appelant à une prise de conscience collective pour respecter les missions envers les citoyens. En réponse, Kamel Boukheddache, directeur de la coopération et des enquêtes spécifiques au ministère du Commerce, a déclaré, à la Radio algérienne, lors de l’émission «L’Invité du jour», que son Département travaille avec le secteur de l’agriculture pour garantir l'approvisionnement et surveiller les prix afin de protéger le pouvoir d'achat. Il a ajouté que la situation s'est améliorée grâce à des actions visant à résoudre les dysfonctionnements sur le marché, notamment en ce qui concerne les denrées alimentaires essentielles qui avaient subi des pénuries et des hausses de prix importantes. Les ministères du Commerce et de l’Agriculture ont, selon lui, redoublé d’efforts «en ajustant des leviers pour remédier à cette situation par un plafonnement des prix ou la limitation de la marge bénéficiaire de certains produits agricoles de large consommation tels que le café, les viandes (importées), les légumes secs et la pomme de terre». Kamel Boukheddache a annoncé que les actions visant à réguler le marché s'étendront systématiquement à d'autres produits lorsque cela sera nécessaire. L'objectif est de mettre fin à certaines pratiques nuisibles, tout en s'attaquant aux causes de la flambée des prix qui résultent d'une offre insuffisante, d'une forte demande, ou encore de pratiques commerciales illicites et spéculatives telles que la rétention de marchandises pour créer de la rareté et augmenter les prix. Kamel Boukheddache a annoncé que des actions seront mises en place pour plafonner les prix, conformément aux instructions du Président. Cela s'appuie sur l'article 5 de l'ordonnance 03/03 sur la concurrence qui permet d'agir en cas de perturbation du marché. Il a également souligné que l'absence d'une cartographie du marché national et d'une évaluation des besoins de la population entrave le travail des agents de contrôle. Une étude de l’ONS de 2011 est en cours de mise à jour pour mieux définir les besoins en produits de consommation courante. Concernant le e-commerce, Boukheddache a évoqué les dangers du commerce électronique informel et les insuffisances de la loi 18/05 de 2018 régissant cette activité. Une commission multisectorielle a été formée pour réviser cette loi afin de mieux protéger les consommateurs et combler le vide juridique.