27 documents «papier» supprimés grâce à la numérisation. La CNAS s'adapte et innove

La CNAS fait sa mue et annonce de nouvelles simplifications. Pour atteindre l’objectif «zéro papier», la Caisse nationale de la sécurité sociale ne cesse de s’adapter aux exigences et de se moderniser. Une étape voire une transition majeure et cruciale que vit le secteur des assurés en Algérie. Tout compte fait, le secteur de la Sécurité sociale en Algérie franchit une phase décisive dans sa transformation numérique à travers le e-paiement et la suppression des documents jadis une véritable source de tracas pour les citoyens. Entre dématérialisation des procédures, lancement de nouveaux services en ligne et succès de l’application «El Hanaa», le ministère du Travail accélère la cadence pour éradiquer la bureaucratie. La CNAS déploie 30 plateformes numériques et supprime 27 documents papier. Une sacrée avancée qui témoigne de la volonté du secteur des assurances d’aller de l’avant vers la modernisation et la numérisation. Invité de l’émission «L’Invité de la Matinale» sur la Chaîne 1 de la Radio nationale, Yahia Rassoul, directeur de la modernisation et des systèmes d’information au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale à la CNAS et représentant du ministère du Travail, a dressé un bilan ambitieux des réformes en cours. Des réformes qui en disent long sur les performances du secteur de la sécurité sociale en matière d’adaptation aux nouvelles exigences du monde social et économique du pays avec une population de plus en plus branchée et connectée aux différents services et prestations via l’Internet ou en ligne. En effet, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Lors de son intervention, il a évoqué, sans conteste, l’annulation de 27 documents «papier» auparavant exigés pour les dossiers de prestation. Ce qui traduit, pour certains, une économie de papier et d’argent public, en somme, une transformation de l’outil de travail et un basculement rapide et efficace vers le numérique et une requalification des personnes habilitées auparavant aux documents. Désormais, ces pièces circulent de manière fluide et instantanée entre les différents organismes sous tutelle grâce à l’interconnexion des systèmes d’information. Une stratégie qui s’avère payante et facilite la tâche aux abonnés tant elle vise à simplifier les procédures administratives, réduire drastiquement les délais de traitement et améliorer la qualité du service public offert aux citoyens. Le succès de la plateforme numérique ne se dément pas. Avec plus de 3,5 millions de comptes actifs, l’application «El Hanaa» s’impose comme l’outil de référence pour les assurés sociaux. Elle permet l’extraction des attestations d’affiliation, le suivi de la consommation de médicaments, le suivi en temps réel de la confection ou du renouvellement de la carte Chifa et la gestion des congés maternité (plus de 65.000 demandes indemnisées via la plateforme). Rassoul a également mis en avant de nouveaux services, facilitant la vie économique. Les employeurs bénéficient désormais du prélèvement automatique des cotisations, une procédure sécurisée qui permet d’éviter les déplacements, les chèques et les pénalités de retard. Pour les assurés, la carte Chifa entre aussi dans l’ère du e-paiement. Il est désormais possible de demander sa carte à distance pour un montant de 400 DA, réglable via carte bancaire ou carte «Edahabia». De plus, la mise à jour de la carte peut se faire directement chez l’un des 12.000 pharmaciens conventionnés. Ce service a déjà permis d’économiser 03 millions de déplacements physiques au cours des six derniers mois, un gain de temps précieux, particulièrement pour les habitants du Grand Sud. «La numérisation n’est plus une option, mais un choix stratégique prioritaire conformément aux orientations des hautes autorités de l’État», a martelé le responsable. L’ambition affichée est claire: en finir avec les méthodes de gestion traditionnelles et les files d’attente interminables devant les guichets. Parallèlement au déploiement technique, le secteur investit massivement dans la formation de son personnel pour instaurer une véritable culture numérique au sein de l’administration, répondant ainsi aux attentes croissantes des citoyens.


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