Il a rappelé que l’Algérie s’est construite dans le sacrifice et la solidarité. Mehenni désavoué par son propre fils

Ce qui devait arriver tôt ou tard, arriva. Ce lanceur de polémiques contre l’Algérie que personne n’a voulu entendre, est, aujourd’hui, désavoué par sa propre famille. Le sort s’acharne de plus en plus sur l’opposant Ferhat Mehenni, désormais esseulé et dénigré par ses plus proches collaborateurs dont beaucoup sont dissidents de son mouvement d’autodétermination kabyle, fondé le 5 juin 2001 puis classé vingt années de suite, soit le 18 mai 2021 comme organisation terroriste par l’Etat. Que s’est-il passé au point où le fondateur de ce mouvement illégal, hostile à l’Algérie soit malmené et désapprouvé par tous le monde? Aghour Mehenni, fils de Ferhat Mehenni, président du mouvement terroriste «MAK», s’est exprimé ce vendredi sur la chaîne publique Canal Algérie, dans une intervention qui a suscité de nombreuses réactions. Globalement, le fils de Mehenni s’est démarqué des positions et des déclarations antérieures émanant de son père. Il n’est pas le seul à affirmer son attachement aux principes fondamentaux et inflexibles de l’Algérie indépendante et libre. Une Algérie indivisible et un peuple indissociable. Avant lui, le désormais ex-bras droit de Ferhat Mehenni ainsi que quatre adhérents à cette organisation clandestine ont annoncé leur reddition et ont pu réintégrer sans problème ni encombre aucuns, leurs familles en Algérie, soulignant leur amour pour la Patrie. Le fils de Mehenni a rappelé que l’Algérie s’est construite dans le sacrifice et la solidarité. En effet, avec un ton calme mais chargé d’émotion, il a tenu à se démarquer clairement des positions et des actes de son père, tout en réaffirmant son attachement profond à l’Algérie et à son unité. Au cours de cet entretien, Aghour Mehenni a expliqué que sa prise de parole répond avant tout à une volonté personnelle: préserver l’honneur de sa famille. Il a souligné que les choix politiques et idéologiques de son père ne le représentent pas et ne reflètent en rien ses propres convictions. «Mon père a ses idées et j’ai les miennes», a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité de dissocier les trajectoires individuelles au sein d’une même famille. Visiblement ému, le jeune homme est également revenu sur l’héritage historique de sa famille, affirmant sa fierté quant à la contribution de certains de ses membres à la guerre de Libération Nationale. Pour lui, cet héritage constitue un socle moral important, incompatible avec toute forme de division ou de remise en cause de l’unité du pays rappelant que l’Algérie s’est construite dans le sacrifice et la solidarité entre ses enfants, quelles que soient leurs origines régionales. Aghour Mehenni n’a pas caché l’impact qu’ont eu, au fil des années, les prises de position et les comportements de son père sur sa vie et sur celle de ses frères. Il a évoqué une enfance et une jeunesse marquées par cette situation, soulignant les difficultés humaines et sociales qu’elle a pu engendrer. Toutefois, il a précisé que ces expériences l’ont conforté dans son rejet de toute idéologie fondée sur la rupture et l’exclusion. Dans la dernière partie de son intervention, Aghour Mehenni a partagé des souvenirs de sa jeunesse, notamment de ses années passées avec des amis. Il a raconté des moments vécus en Kabylie avec des amis originaires d’Oran, de Tlemcen ou encore de Ghazaouet. «On n’a jamais fait de différence entre nous», a-t-il affirmé, ajoutant que les clivages régionaux ne faisaient pas partie de son quotidien et qu’il ne les aurait découverts que plus tard, à travers les discours politiques.
À travers cette prise de parole, Aghour Mehenni a souhaité adresser un message clair: celui d’un citoyen attaché au vivre-ensemble, à l’unité nationale et au respect de l’histoire collective de l’Algérie, tout en affirmant son droit à des convictions personnelles, indépendantes de celles de son père. Les déclarations multipliées du fondateur du MAK surtout qu’il s’agit de la crise entre Alger et Paris, sont perçues comme une démonstration claire que cette organisation est au service de lobbies et agendas de puissances étrangères farouches à l’Algérie.


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