Des pluies de bon augure pour 2026

La plupart des Algériens possède cette bonne foi, selon laquelle la saison agricole 2026 serait une période particulièrement, pluvieuse et ce, suite aux dernières précipitations torrentielles ayant tout juste failli devenir diluviennes. Ça fait longtemps que nous n’avons vu des précipitations tombant durant toute une semaine, presque sans arrêt. La vitalité de la pluie pour nous, c’est qu’elle est directement liée à la réussite de l’année agricole... Alors que cette dernière est à son tour profondément liée à la bouftance : donc à la survie des gens. Ainsi, tout amenuisement dans la pluviométrie aura son impact très important et direct sur la situation de l’économie nationale. Et voilà, un destin géographique avait fait de l’Algérie, un vaste pays mais excessivement dépendant du niveau de précipitions annuelles. Nous n’avons pas de fleuves dont les sources existent dans des pays abondamment neigeux. Si la pluie accusait un retard de deux ou trois mois, les affreuses scènes de l’aridité et de la désolation apparaîtraient, même dans les régions les plus verdoyantes du nord du pays. C’est ainsi que l’on a opté pour des solutions technologiques, comme le dessalement des eaux de mer et l’épuration des eaux usées. C’est tout ce qui est à notre disposition comme solution salvatrice, face aux longues périodes de sécheresse. Si les choses allaient continuer à ce rythme, sans qu’il y ait une autre période de sécheresse, d’ici fin juin, l’année agricole serait pratiquement sauvée, avec une moyenne pluviométrique nationale de 600 mm. Maintenant, et avec ces bons augures, la balle est dans le camp des fellahs et des dirigeants des secteurs de l’agriculture et de l’hydraulique, en vue d’exploiter ces avantageuses averses à bon escient. Cela sera une occasion pour évoquer, un peu, le secteur de l’agriculture surtout où la magouille fait des saccages. C’est un secteur qui aurait besoin de «purges». Il devrait être mis sous contrôle en imposant des lois drastiques… notamment, concernant «le bisness» des terres agricoles et des fermes. «La terre est pour celui qui la travaille», disait un adage ancien. Depuis le commencement de l’ère dite de libéralisme économique et la fin des systèmes socialistes, avec leurs domaines autogérés, leurs propriétés privées limitées, leurs coopératives agricoles, nos sommes entrés de plain-pied dans une période cruciale où des «trabendistes» n’ont rien à faire que de s’exceller dans le créneau des ventes et achats des terres. Nous tenons à rendre hommage aux vrais fellahs – fidèles à leurs relations ancestrales avec la terre- qui grâce à leur abnégation, le secteur agricole tient, plus au moins, bon….


ads