Le ministère de l’Éducation nationale met les bouchées doubles pour moderniser l’école algérienne. À l’issue de la première séance plénière du Parlement de l’enfant algérien, le ministre Mohammed Seghir Sadaoui a présenté les grandes lignes des réformes en cours, fruits d’une étude approfondie menée par la Commission nationale de la qualité de l’enseignement. Cette dernière a comparé les programmes algériens aux meilleures pratiques internationales pour proposer une refonte ambitieuse des curricula. Au cycle secondaire, l’accent sera mis sur les matières fondamentales liées à chaque filière, tandis que les disciplines secondaires non essentielles seront allégées ou réorientées. «L’objectif est de permettre à l’élève d’investir ses efforts dans les matières clés et les applications pratiques, plutôt que de se disperser», a précisé Sadaoui. Une nouvelle filière spécialisée en informatique et technologies de l’information est également à l’étude, destinée à préparer les élèves aux grandes écoles et aux secteurs de pointe tels que l’intelligence artificielle, la cybersécurité et les nanotechnologies. Le cycle moyen ne sera pas en reste. L’allègement des contenus permettra aux élèves de découvrir toutes les matières, afin de choisir ensuite une orientation correspondant à leurs capacités et intérêts. Cette démarche s’inscrit dans une volonté plus large d’adapter l’école aux exigences contemporaines et aux métiers de demain. Parallèlement, le ministre a annoncé que l’octroi des agréments aux écoles privées reprendra après la publication d’un nouveau cahier des charges. L’objectif : orienter ces établissements vers de nouvelles spécialités scientifiques et technologiques, conformément aux directives présidentielles. Le respect de la carte scolaire et la qualité pédagogique resteront des critères incontournables. Enfin, Sadaoui a confirmé des mesures pratiques pour le bien-être des candidats au Baccalauréat, avec la mise à disposition de structures pour réviser et se reposer à proximité des centres d’examen. Une approche globale qui combine modernisation des programmes, spécialisation scientifique et confort des élèves, pour dessiner l’école algérienne de demain.



