Le mandat de l’Algérie au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU est historique. Un mandat positif en tous points de vue, avec la priorité accordée à la cause du peuple palestinien. L’Algérie a défendu de toutes ses forces, et avec des lois à l’appui, la cause palestinienne. Elle n'a ménagé aucun effort, durant son mandat au Conseil de Sécurité de l'ONU, comme dans différentes tribunes internationales, pour défendre cette cause noble malgré les veto successifs. L’Algérie a adhéré à l’ONU le 8 octobre 1962, une année historique qui a marqué l’indépendance du pays après 132 ans de combat et de lutte héroïques contre l’occupant français et une vaillante Guerre de libération nationale.
Depuis, les Nations Unies sont présentes en Algérie et apportent leur appui. Mais depuis le 1er janvier 2024, l’Algérie a monté le rythme d’ascenseur, faisant de la cause palestinienne, son leitmotiv principal. Ce mandat de l’Algérie ne sera pas comme les précédents. C’est durant ce mandat qu’un cessez le feu définitif a été obtenu dans la Bande de Ghaza et un accord a été signé entre les protagonistes en conflit. C’est dire que l’Algérie a continué d'exiger l'arrêt du génocide sioniste mené contre la bande de Ghaza, réaffirmant la responsabilité du Conseil de Sécurité dans la protection du peuple palestinien. Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a instruit son ministre des Affaires Etrangères et les différentes missions diplomatiques, en poste à l’étranger, à l’effet de jouer leur rôle dans la défense de la cause palestinienne. Faisant de la question palestinienne "la priorité absolue" de l'Algérie au Conseil de sécurité, la mission diplomatique algérienne à New York a joué un rôle central dans la défense de cette cause juste, multipliant les démarches et appelant à la tenue de réunions successives au sein de cet organe onusien. Un travail de fourmi entamé au sein du Conseil de Sécurité et qu'elle a assumé, moins de trois mois après le début de la guerre génocidaire à Ghaza le 27 octobre 2023, en défendant la cause palestinienne en tant que "question centrale" . L’Algérie a, à maintes reprises, pris l'initiative de soumettre des projets de résolution concernant la situation en Palestine et, plus particulièrement, dans la Bande de Ghaza. L'Algérie fait partie des rares pays qui n’entretiennent aucune relation directe ou indirecte avec l’entité sioniste. Son statut aidant, l’Algérie était le pays idoine et approuvé pour défendre le dossier brûlant de la cause du peuple palestinien grâce à ses positions inflexibles et son principe de « non ingérence ». Elle a été en novembre 1988, le premier pays au monde à reconnaître le nouvel Etat palestinien et a établi des relations diplomatiques avec lui.
Ce rôle majeur de la diplomatie algérienne en faveur du peuple palestinien lui a valu la reconnaissance du monde et des pays libres particulièrement. Elle est parvenue, à plusieurs reprises, en tant que représentante du groupe arabe et africain au Conseil de sécurité, à obtenir un large soutien pour l'ensemble des projets de résolution qu'elle a présentés à cet organe onusien, notamment ceux relatifs au cessez-le-feu dans la bande de Ghaza, à l'acheminement de l'aide humanitaire et à la dénonciation des menaces de l'entité sioniste concernant l'interdiction des activités de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) dans les territoires palestiniens occupés. Dans le cadre de ses efforts visant à mettre fin à l'agression contre Ghaza, l'Algérie a récemment pris une décision souveraine, en votant en faveur du projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies concernant le "Plan de paix pour Ghaza", un choix fondé sur des considérations objectives permettant d'alléger les souffrances du peuple palestinien dans la Bande et d'accélérer l'établissement de l'Etat palestinien indépendant et souverain. Au cours des négociations sur ce projet de résolution, l'Algérie a réussi à "introduire un amendement d'une extrême importance à cette résolution, un amendement qui stipule que l'objectif final de cette résolution est de réunir les conditions favorables pour ouvrir la perspective d'une solution politique au conflit israélo-palestinien et permettre au peuple palestinien d'établir son Etat indépendant et souverain", a indiqué le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf. La résolution adoptée rappelle, a assuré M. Attaf, "toutes les résolutions antérieures du Conseil de sécurité relatives à la question palestinienne lesquelles constituent la doctrine onusienne pour permettre au peuple palestinien d'accéder à ses droits légitimes et légaux, à travers la fin de l'occupation de ses territoires, la concrétisation de son projet national et l'établissement de son Etat indépendant et souverain". Les objectifs essentiels de cette résolution s'inscrivent essentiellement dans ce que M. Attaf désigne comme les "priorités urgentes de la phase actuelle ou priorités de l'après agression contre Ghaza", lesquelles ont constamment été défendues par l'Algérie depuis le début de son mandat au Conseil de Sécurité. Ces priorités portent notamment sur "la consolidation de l'accord de cessez-le-feu", "la garantie d'une protection internationale au peuple palestinien", "la facilitation de l'acheminement de l'aide humanitaire à Ghaza sans restrictions ni conditions" et "la préparation du terrain pour le lancement du processus de reconstruction à Ghaza". L'Algérie s'est engagée, dès le début de son mandat, à coordonner toutes ses démarches, actions et initiatives avec ses frères palestiniens en particulier et avec ses frères arabes en général. M. Attaf a ajouté que l'Algérie a adopté "la même approche durant les négociations autour de ce projet de résolution, en œuvrant en coordination totale avec l'ensemble des missions à New York". Tout au long de son mandat au Conseil de sécurité, l'Algérie qui a réussi à atteindre les objectifs tracés dans une conjoncture marquée par de nombreux défis, est restée toujours attachée à ses principes, notamment lorsque le Conseil s'est avéré incapable de répondre à plusieurs enjeux cruciaux, au premier rang desquels figure la tragédie vécue à Ghaza.
Elle n'a alors eu d'autre choix que d'exprimer ses amers regrets au peuple palestinien par la voix de son Représentant permanent auprès de l'ONU, l'ambassadeur Amar Bendjama, qui a réaffirmé que l'Algérie, comme l'avait promis le Président de la République, n'abandonnera jamais la cause palestinienne et plaidera sans cesse en faveur de l'établissement d'un Etat palestinien indépendant avec El-Qods comme capitale.
Mandat de l'Algérie au Conseil de Sécurité. Priorité absolue à la cause palestinienne
- par B. Habib
- Le 22 Décembre 2025
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