Pour atténuer les effets des dérèglements du climat, il est devenu impératif de mettre fin au torchage, une pratique polluante et responsable aussi bien de dégâts que de gaspillages. Comment réduire le torchage? Les spécialistes préconisent à cet effet la mise en place de ce qui est communément appelé «Systèmes de récupération de gaz de torche» pour les réutiliser par diverses voies: l’eau, la compression etc. L’environnement, entourant Dame planète, ne cesse en effet de souffrir le martyre depuis plusieurs décennies, du fait des émissions du dioxyde de carbone (CO2) mais aussi des émissions de torchage de gaz. L’Algérie s’est placée dans la voie de limiter ces pratiques nuisant au climat mais aussi aux santés humaine et animale. Le pays a réalisé, en 2024, des progrès notables et il continue sa fulgurante ascension. Il occupe ainsi la deuxième plus forte réduction du gaz torché dans le monde. Cette performance est loin d’être une formalité facile car il s’agit de moult stratégies adoptées par l’Algérie pour atteindre une efficacité énergétique avec une ambition d’arriver à une tolérance zéro de réduction de torchage. Elle s’érige, dès à présent, comme un géant mondial et s’invite au premier rang du tableau, rarement associé à la réussite, celui de la réduction du gaz torché, selon ce que rapporte le journal électronique «Algérie 360». Tout compte fait, c’est dans un contexte environnemental mondial où il est observé une inquiétante remontée du torchage dans plusieurs régions productrices que l’Algérie réalise ses meilleures performances dans la diminution du torchage de gaz. Le dernier rapport de la Banque Mondiale hisse ainsi l’Algérie parmi les pays les plus efficaces au monde pour limiter cette pratique. Une dynamique qui ne relève ni du hasard ni d’un simple ajustement technique mais qui s’inscrit dans une transformation progressive du secteur énergétique national. En 2023 comme en 2024, l’Algérie a enregistré des performances saluées par l’institution financière internationale. Cette évolution intervient dans un contexte économique contrasté. Une croissance hors hydrocarbures solide, une inflation en recul, mais aussi une baisse des exportations d’hydrocarbures, signe de la fragilité persistante d’un modèle encore dépendant du pétrole et du gaz. Dans ce paysage, les avancées environnementales deviennent un levier stratégique, autant pour préserver les ressources que pour préparer l’économie aux futurs standards internationaux. Le rapport de la Banque Mondiale rappelle que le torchage, c’est-à-dire le brûlage du gaz naturel, sans le valoriser, associé lorsque celui-ci n’est pas récupéré ou transporté, demeure l’une des principales sources d’émission dans le secteur pétrolier. À contre-courant des tendances mondiales qui ont vu les volumes repartir à la hausse en 2023, l’Algérie a réduit le volume de gaz torché de 5% et l’intensité du torchage de 3%, soit la quantité brûlée par unité de production. Cela intervient au moment où les espérances mondiales sont de ramener le gaz torché à moins de 1% et de limiter les émissions fugitives du méthane à 3% d’ici 2030, en ce sens qu’il est devenu plausible voire quasi certain que l’Algérie se dirige lentement et progressivement vers cette voie. L’institution parle d’une «meilleure performance mondiale», allant jusqu’à qualifier l’Algérie de «pays leader mondial» dans ce domaine, ce qui permet d’emblée de dire que l’Algérie a devancé les USA. Un statut qui la place devant d’autres puissances dans ce domaine comme l’Irak, le Canada ou le Nigeria. Ces progrès ne reposent pas sur un site isolé, mais sur une série d’interventions ciblées. En 2023, plusieurs gisements stratégiques ont bénéficié de nouvelles capacités de captage et de valorisation du gaz notamment Tiguentourine, Ohanet ou encore Tin-Fouye-Tabankort. L’année suivante, la tendance s’est consolidée, offrant à l’Algérie la deuxième plus forte réduction mondiale. Derrière ces résultats, une stratégie progressive s’est mise en place depuis 2020. Sonatrach a multiplié les projets de récupération du gaz associé, en particulier à Hassi Messaoud, l’un des plus grands champs du pays. Ces projets offrent plusieurs avantages: Récupération d’un gaz utilisable pour l’électricité, Possibilité d’injection ou d’exportation, Valorisation dans l’industrie pétrochimique, Réduction des pertes énergétiques, Meilleure performance environnementale. La Banque Mondiale rappelle que l’Algérie a émis, en moyenne, 6,4 tonnes de CO? par habitant au cours de la dernière décennie, un niveau supérieur à ses voisins nord-africains. La réduction du torchage s’inscrit donc dans un effort global visant à diminuer l’intensité carbone de l’économie.
Réduisant le volume de gaz torché de 5% et l’intensité du torchage de 3%. L’Algérie devient N°1 au monde
- par B.kamel
- Le 07 Décembre 2025
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