Bouzred présente son PLF 2026 devant le Sénat. Un projet «exclusivement social»

Le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, a affirmé, hier au Sénat, que le projet de loi des Finances 2026 contient 11 articles consacrés exclusivement au blanchiment d'argent pour mettre les lois en vigueur au diapason des nouvelles mutations géopolitiques. Le blanchiment d’argent, pour rappel, touche tous les domaines, y compris ceux les plus inattendus comme la criminalité environnementale. Le ministre des Finances a jeté, hier, un pavé dans la mare, par informer les sénateurs que l'application stricte de la loi en vigueur concernant l'endettement, met fin aux dettes détenus concernant les impôts et fiscalité, et ce, après le délai dépassé. Ces mesures tendent à l'allègement et surtout à l'encouragement de l'environnement fiscal et banquier pour une Economie diversifiée et un investissement massif. La situation du trésor public, de la place financière et des banques depuis les années 90 s'est taillée la part du lion de cette communication comme pour mieux illustrer certains impôts et fiscalité. Lors de la présentation de son projet de loi de Finances 2026 au niveau du Sénat après son adoption par l'APN, le ministre des Finances Abdelkrim Bouzred a surtout focalisé sur la loi, sur la monnaie et crédit, sur les chiffres astronomiques, concernant les différents budgets des différents secteurs, une option sur laquelle il a été épinglé par les députés au niveau de la chambre basse. En effet, l'orateur s'est attardé hier lors de l'exposition de son projet de loi sur les dettes, les chiffres et les milliards consacrés dans ce projet pour dit-il être sur la même longueur d'ondes. Rappelons qu'il y a eu une mauvaise compréhension de la part de certains surtout concernant les transferts sociaux. Le ministre s'est ensuite orienté sur des particularités concernant les transferts sociaux, l'allocation chômage, le monde du travail et les dépenses des employés et la situation des entreprises, sans oublier les budgets alloués aux produits de première nécessité et aux denrées alimentaires. Le projet de loi de finances 2026 trace les contours d’une politique résolument tournée vers le social selon ses dispositions, par le soutien au filet social dans la perspective du maintien de la paix sociale en prenant en compte le pouvoir d'achat des ménages algériens. Le ministre des Finances Abdelkrim Bouzred a présenté, hier au Sénat, son projet de LF 2026 pour examen puis débats avant son adoption par les sénateurs. Le Gouvernement table sur un PIB estimé à 41.878 et une croissance estimée à 4,1 %. Pour Abdelkrim Bouzred, le document soumis en plénière s’inscrit dans la conti­nuité de la politique de diversifica­tion économique et de renforcement de la résilience du système financier national, avec pour objectif la réduction de la dépendance vis-à-vis des reve­nus pétroliers et partant une croissance durable et inclusive. Lors de cette plénière, le ministre des Finances a ensuite passé en revue le secteur du transport et certains dysfonctionnements, la problématique d'importation des 10.000 bus, l'importation des engins, et sur la problématique du logement avant de céder sa place au sénateur Noureddine Habib rapporteur de la commission des Finances et budget au niveau de la chambre haute pour plus de détails sur les dispositions et les contours du dit projet de loi avant d'entamer les débats sur son contenu par les sénateurs. Ce projet de loi, selon lui, est un projet exclusivement "social" eu égard à ses dispositions. Ce projet entérine un budget militaire plafonnant les 25 milliards de dollars. Il s'agit du budget le plus élevé de l'histoire du pays. Cependant l'Algérie maintient pour la loi de finances 2026 un budget toujours élevé pour le secteur de la défense, soit près de 20%, environ 25 milliards de dollars, sur un budget national général estimé à près de 135 milliards. En adoptant ce budget, l'Algérie confirme son «orientation défensive», dans un contexte marqué par de fortes tensions avec les pays du Sahel, estiment certains observateurs. Les programmes de logements, aides au financement et baisses d’intérêts, sont autant de mesures salutaires pour les Algériens. Comparativement aux plafonds prévisionnels de la Loi de finances 2025, les demandes sont en hausse de 23,9 % pour les autorisations d’engagement et de 18,2 % les crédits de paiement.


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