Comment s’annonce le climat en cette fin de 2025, début 2026? Pourquoi l’Algérie a-t-elle été le théâtre de vents de sable et de hausses de température en temps automnal? En mars dernier, il est utile de rappeler qu’un phénomène météo, plutôt rare, s’était produit et s’était caractérisé par une augmentation inhabituelle de température. Ce phénomène pourrait-on le voir en cette fin d’année? On sait qu’en décembre, les températures minimales sont par exemple de 08 à 09 degrés mais tout peut arriver avec les changements climatiques en ce sens qu’il n’existe pas parfois de température de saison fixe. C’est la raison essentielle qui fait que des actions académiques et scientifiques s’imposent au-delà des actions dites classiques. Pour certaines régions du pays comme la Capitale, les données météo ont été historiques en septembre. Plus la peine de prévoir des températures minimale ou maximales, tant cela dépend des changements du climat de saison, contrairement à certaines époques où les températures de saison étaient fixes. L’Algérie s’apprête à lancer des actions préventives massives contre les risques d’inondation. Le concept de l’adaptation aux effets des changements climatiques, suivant une approche scientifique basée notamment sur la planification et la complémentarité institutionnelle, a été retenu. Mieux, un budget colossal a été prévu pour lutter contre les catastrophes: 850 milliards de DA. C’est ce qui ressort d’une journée d’étude sur les inondations à Alger où un appel a été effectivement lancé, ce samedi, pour une prise de «mesures préventives». Tout compte fait, les incidences des inondations, majoritairement causées par les intempéries, sont multiples et lourdes. Pour la période 2004-2025, le montant de pertes causées par les inondations est de l’ordre de 681 milliards de DA. Les inondations occupent ainsi le plus grand taux soit 77 % du total des dépenses de l’État pour faire face aux trois principaux risques: inondations, feux de forêt et séismes. En effet, le montant global consacré à ces trois risques majeurs est de 850 milliards de DA. Il représente ainsi une moyenne annuelle de 42 milliards de DA. Des chiffres pour le moins alarmants et reflétant la facture salée de l’Etat, dédiée à la lutte contre les risques de catastrophes naturelles. Ces chiffres annoncés, au cours d’une Journée d’étude nationale consacrée à la prévention des inondations, s’inscrivent dans le cadre de la démarche étatique consistant en l’adaptation au changement climatique en Algérie, organisée par le ministère de l’Environnement. Dans ce contexte, Mme Kaoutar Krikou, ministre de l’Environnement et de la Qualité de la Vie, a abordé la question fondamentale liée à l’adoption d’une approche scientifique de lutte et de prévention. La ministre a souligné la nécessité de mobiliser tous les efforts pour y faire face. Elle a précisé dans ce sens que l’Algérie s’emploie à concrétiser cet engagement à travers sa participation au cadre international de lutte contre les changements climatiques, un phénomène naturel récurrent devenu tangible à travers «la hausse sans précédent des températures, le changement du régime des pluies, leur caractère soudain, la raréfaction des ressources hydriques, les incendies et la désertification», indique-t-elle. Elle ajoute que comme les autres pays du bassin méditerranéen et d’Afrique du Nord, l’Algérie figure parmi les plus touchés par ces dérèglements climatiques. Dernièrement, l’Algérie a été secouée par des vagues de vent de sable et de hausses de température ayant causé des incendies de forêt au centre du pays, à cause des dérèglements climatiques. La ministre a invité à prendre des mesures préventives. Cela impose, aussi, selon elle, l’adoption de mesures anticipatives pour s’y adapter, notamment dans le domaine des inondations. La ministre a fait savoir que le projet de Plan national d’adaptation, élaboré en coopération avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), constitue «un cadre stratégique d’accompagnement des politiques de développement», conformément aux engagements internationaux de l’Algérie, en particulier l’Accord de Paris et la Convention des Nations Unies sur le changement climatique ratifiée en 1993. Elle souligne que ce plan réaffirme la contribution de l’Algérie à l’effort mondial et met en avant «la nécessité d’un soutien international pour renforcer les capacités d’adaptation et accompagner les politiques nationales vers un développement durable». Mme Krikou a rappelé les discours du Président de la République, M.Abdelmajid Tebboune, qui avait affirmé, à maintes reprises, sa volonté de soutenir toutes les initiatives internationales, visant à faire face aux changements climatiques. Le Président a également insisté, rappelle-t-elle, sur la nécessité de partenariats internationaux pour accompagner la transition énergétique vers des sources propres et sûres, citant son intervention lors du dernier Sommet du G20 où il a appelé «à la mise en place d’un arsenal juridique et institutionnel pour la protection contre les catastrophes». Le Président a mis l’accent, ajoute-t-elle, sur «l’autosuffisance et la sécurité alimentaire», considérées comme des priorités nationales, tout en plaidant pour des partenariats entre les pays du G20 et les pays africains pour soutenir la transition énergétique, développer l’agriculture et renforcer les capacités de résilience. Dans cette perspective, affirme Krikou, «les orientations du Président tracent les lignes directrices de la politique nationale en matière de réduction des risques». «L’Algérie a déjà commencé à mettre en œuvre cette démarche», précise-t-elle, citant plusieurs initiatives et réformes, notamment, la promulgation de la loi n°24-04 relative aux règles de prévention, d’intervention et de réduction des risques de catastrophes dans le cadre du développement durable, la réhabilitation et l’extension du projet du Barrage Vert. Elle rappelle également que l’Algérie a adopté le dessalement de l’eau de mer comme option stratégique pour garantir la sécurité hydrique et intégrer les espaces verts dans l’expansion urbaine. Dans ce sens, le secteur de l’environnement et de la transition écologique travaille à l’achèvement du Plan national d’adaptation, en coopération avec le PNUD, «afin d’intégrer l’adaptation dans les politiques sectorielles nationales et d’accompagner les efforts visant à renforcer la résilience des écosystèmes face aux risques d’inondation, de désertification et de sécheresse», indique-t-elle.
Appel à des mesures préventives contre les inondations en Algérie. 850 milliards de DA consacrés aux catastrophes naturelles
- par B. Habib
- Le 30 Novembre 2025
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